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Netflix perd des milliards… à cause du partage de comptes







30 Mars 2021

L’arrivée de Netflix a chamboulé la consommation de séries et de films dans le monde entier, mais pas uniquement en termes d’offre ou de disponibilité. Des millions de personnes partagent, avec des personnes plus ou moins proches, leur compte Netflix, ce qui réduit la facture finale. Pour le leader de la SVOD, c’est une perte de revenus plus que conséquente.


Le partage de comptes Netflix est une habitude

Pixabay/jade87
Pixabay/jade87
C’est en particulier chez les adolescents et les jeunes adultes, mais pas seulement, que la pratique du partage de comptes a vu le jour : soit pour faire bénéficier un ami d’un service qu’on paierait de toute manière, soit pour bénéficier d’un service qu’on ne veut pas payer. Car dans les formules Netflix, c’est simple : lorsqu’on prend un abonnement offrant une bonne qualité d’image, on a le droit d’avoir plusieurs écrans en simultané, même si on ne les utilise pas. Alors pourquoi ne pas en faire profiter quelqu’un d’autre ?

Et si Netflix est particulièrement concernée, Disney+ n’est pas en reste, étant même plus généreuse que le leader du marché. Le partage de comptes est entré dans les mœurs, mais pour Jazon Bazinet, analyste chez Citi Global, c’est une perte de revenus gigantesque : chaque personne qui utilise un compte partagé est un potentiel abonné de moins.

Plus de 6 milliards de dollars de pertes chaque année ?

L’analyste a tenté d’estimer la perte subie par Netflix à cause du partage de compte : 6,2 milliards de dollars par an. Et pour cause : 76% des abonnés Netflix déclare avoir déjà partagé leur compte avec un ou plusieurs proches. Sachant que Netflix compte 200 millions d’abonnés, ce seraient plus de 100 millions de comptes qui auraient ainsi été partagés à un moment donné.

Il n’est ainsi pas étonnant que Netflix semble avoir décidé de serrer la vis sur le partage, des expérimentations ont en effet été identifiées depuis début mars 2021 par des utilisateurs. Mais le service risque gros : près d’un abonné sur deux juge possible un désabonnement si le partage était rendu totalement impossible.