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Notre-Dame de Paris : les réponses du ministère de la Culture à la Cour des Comptes



Journaliste pour VA Press. En savoir plus sur cet auteur




8 Octobre 2020

Le ministère de la Culture a donné ses réponses aux remarques de la Cour des comptes sur le manque de transparence des fonds donnés et de réactivité pour en savoir plus.


Fin juillet, le ministère de la Culture était interpellé par la Cour des Comptes concernant son rapport à l’incendie de la cathédrale de Notre Dame de Paris. Ce n’était pas le même ministre, mais l’administration étant mise en cause, la réponse a finalement été donnée. « A la fin du mois de juillet, le ministère de la culture a été destinataire, pour avis, du projet de rapport de la Cour des Comptes proposant un premier bilan de la conservation et la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Les réponses qu'il a apportées figurent en annexe du rapport définitif publié aujourd'hui (aux pages 167 à 169) » débute le ministère.

 

Le ministère estime avoir déjà donné des gages concernant la comptabilité, le récolement des objets mobilier et le lancement d’une réflexion pour le futur du monument. « S'agissant de la nécessité d'identifier les causes de l'incendie survenu le 15 avril 2019 et, le cas échéant, les dysfonctionnements qu'elles révéleraient, le ministère de la culture s'est porté partie civile dans le cadre de la procédure judiciaire engagée dès les premiers jours suivant l'incendie. L'enquête de police en cours met en oeuvre des moyens d'investigation, au sein comme en-dehors de l'administration, plus étendus que ceux qu'une inspection administrative pourrait engager afin d'établir d'éventuelles responsabilités personnelles ou des manquements, quels que soient leurs auteurs. C'est la raison pour laquelle le ministère n'a pas jugé pertinent de lancer une enquête administrative sur le sujet » appuie le texte.

Une réponse qui élude le fait que le ministère ne s’est porté civil qu’en juin 2020, lorsque la Cour des comptes avait soulevé le problème. Or c’est bien une enquête administrative qui aurait pu expliquer les raisons d’une si tardive constitution de partie civile.

Concernant les dons privés massifs, pour lesquels la Cour des comptes demandaient un suivi plus transparent, le ministère assure être« pleinement conscient de la responsabilité qui est désormais la sienne pour garantir, en toute transparence, une utilisation optimale des sommes récoltées en vue d'une restauration, dans les meilleurs délais, de la cathédrale. »