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RSA : un tiers de non-recours parmi les foyers éligibles







11 Février 2022

Selon une étude de la Direction statistique du ministère de la Santé (Drees), 34% des foyers étant éligible au RSA n’en ont pas fait la demande en 2018.


Le taux de non-recours quasi inchangé en 10 ans

Frantisek Krejci/Pixabay
Frantisek Krejci/Pixabay
Depuis son entrée en vigueur le 1er juin 2009, le taux de non-recours au revenu de solidarité active n’a diminué que de deux points pour atteindre 34% de foyers éligibles ne réclamant pas cette aide en 2018. Si Emmanuel Macron avait évoqué un système de versement automatique lors de son début de mandat, visant à pouvoir venir en aide à tout foyer dans le besoin, ce système n’a pas encore été mis en place. 

En 2018, le montant des prestations sociales non versées s’élève à 750 millions d’euros. Ainsi, près de 34% des foyers éligibles perdent l’accès à un montant moyen de 330 euros par mois et par « unité de consommation ». Cette « unité de consommation » se calcule en disant que le premier adulte du foyer vaut 1, toute personne avec un âge supérieur à 14 ans vaut 0,5 et les enfants valent 0,3.

Les diplômés de l’enseignement supérieur y ont moins recours

Chez les jeunes de 25 à 29 ans, le taux de non-recours au RSA est particulièrement élevé. 44% des jeunes éligibles n’y ont pas recours. Chez les diplômés de l’enseignement supérieur qui sont éligibles à ce revenu, 54% d’entre eux ne le réclament pas. Au bout de 9 mois, ils sont encore 20% de foyers éligibles à ne pas avoir recours à cette aide.

Les propriétaires sont 61% à ne pas y avoir recours, un ménage sur trois du parc privé ne le réclame pas, ainsi que 15% des locataires de HLM. Selon l’étude de la Drees, les taux de non-recours sont bien plus forts dans les zones rurales ou encore à Paris que dans les villes moyennes de 20.000 à 100.000 habitants.