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Santé mentale : les salariés français de plus en plus en souffrance







29 Septembre 2022

Alors que le stress au travail succède à la crise sanitaire, moins de la moitié des salariés français se sentent soutenus par leur manager.


Des salariés de plus en plus stressés

Selon la nouvelle enquête intitulée « People at Work 2022 : l'étude Workforce View » réalisée par ADP, près des deux tiers des salariés français (64%) déclarent ressentir du stress au travail au moins une fois par semaine. Un chiffre inférieur au reste de l’Europe (71%) et du monde (67%), mais tout de même en hausse de neuf points (55%) comparé à la période pré-pandémique début 2020.

Quelles sont les causes de ce stress envahissant au travail ? Les trois raisons principales en sont des journées jugées trop longues (24%), des responsabilités accrues depuis la crise sanitaire (22%), mais aussi, dans un contexte de plus en plus incertain, des craintes liées à la sécurité de leur emploi (20%).

Des managers pas assez à l'écoute

Le télétravail n’est pas sans conséquence à ce sujet : 54% des télétravailleurs pensent que leurs managers seront moins susceptibles de repérer ceux faisant face à des problèmes de charge de travail, de stress ou de santé mentale quand l'activité professionnelle est exercée à domicile plutôt qu'au bureau. 22% des actifs éprouvent du stress tous les jours. Les Français les plus affectés par le stress au quotidien sont ceux exerçant dans les loisirs et l'hôtellerie (27%), l'éducation et la santé (26%).  

Être soumis au stress et à la pression est une chose, se sentir soutenu pour l’affronter en est une autre… Une large majorité de salariés (59%) considère être soutenue par ses collègues concernant leur santé mentale. Mais seulement 49% estiment l’être par leur manager. Un tiers (33%) vont même jusqu’à constater que leur employeur ne prend aucune mesure pour favoriser le bien-être mental. « Alors que les employeurs ont pris des mesures pour rassurer leurs salariés et assurer leur sécurité pour organiser le retour au bureau après la pandémie, ils doivent continuer à adapter leur politique RH face au niveau de stress préoccupant des collaborateurs, en particulier ceux travaillant à distance », souligne Carlos Fontelas de Carvalho, président d’ADP pour la France et la Suisse.