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Spotify à la recherche d’un second souffle



Journaliste pour VA Press. En savoir plus sur cet auteur




3 Mai 2018

En annonçant que les résultats étaient moins bons que ce qui avait été anticipé, Spotify a perdu 10 points à Wall Street. Sans exagérer les conséquences de cet épisode, il est temps de se demander la stratégie à adopter pour rebondir.


Faire moins bien que ce que les investisseurs envisageaient est toujours un coup dur. Spotify le réalise d’autant mieux qu’immédiatement après avoir annoncé que le chiffre d’affaires et le nombre d’abonnés étaient décevants, son titre à Wall Street a dévissé de quasiment 10 points. « Le spécialiste suédois du streaming musical, qui publiait ses premiers résultats depuis son introduction en Bourse il y a un mois, a fait état d'un chiffre d'affaires de 1,14 milliard d'euros pour le premier trimestre, en hausse de 26% (+37% à taux de change constants). Ce chiffre est conforme avec la prévision de 1,10-1,15 milliard d'euros avancée par le groupe mais il manque de peu le consensus de 1,143 milliard établi par Reuters à partir des estimations de 13 analystes. Sous l'effet de nombreuses promotions, le revenu moyen par utilisateur a reculé à 4,72 euros alors qu'il s'élevait à 6,84 euros fin 2015 » résume l’agence Reuters dans une dépêche largement reprise par les médias. Côté abonnements, Spotify prévoit entre 79 et 89 millions ce qui est moins que la plupart des prévisions avancées par les observateurs.

L’une des principales rasons de cette petite déception est la difficulté du groupe à s’imposer sur le très concurrentiel marché nord-américain face à Apple et Amazon. « Le groupe maintient ses prévisions pour l'ensemble de l'année, tablant sur un nombre d'utilisateurs actifs mensuels compris entre 198 et 208 millions. Fin mars, ce nombre s'établissait à 170 millions, en hausse sur un an, dont 75 millions d'abonnés payants (+45%), un chiffre un peu supérieur aux 74,43 millions attendus par les analystes. Le premier trimestre s'est soldé par une perte de 41 millions d'euros, nettement réduite par rapport à celle de 139 millions un an plus tôt » analyse l’agence de presse. Avec une bonne progression, cette petite déception ne remet pas en cause le projet de l’entreprise qui assure que la tendance lui reste favorable.