« La surface de la Terre se maintient donc dans une fenêtre de températures qui peut nous apparaître large (entre 0 et 100 °C), mais qui est en réalité extrêmement étroite, et ce depuis plus de 4 milliards d’années » expliquent Guillaume Paris et Laurette Piani, deux chercheurs du CNRS spécialisés en recherches géochimiques. Dans un article publié par The Conversation, ils parviennent à dresser à grands traits pour le grand public l’histoire de la Terre.
Pour cela, ils utilisent l’expression de planète bleue pour montrer que la Terre est ce qu’elle est par l’histoire des océans. « Cette fenêtre est étroite, car la température moyenne à la surface d’une planète résulte de trois paramètres qui peuvent grandement varier d’une planète à l’autre. D’abord, l’énergie reçue du Soleil – qui dépend de sa luminosité et de la distance entre celui-ci et la planète ; ensuite l’albédo – c’est-à-dire la fraction de l’énergie reçue qui est en fait réfléchie par la surface de la planète ; et enfin, l’effet de serre – certains gaz présents dans l’atmosphère renvoient de la chaleur vers la surface. Sans effet de serre, la température moyenne de la Terre serait de – 15 °C : il n’y aurait donc sans doute pas d’océans » écrivent-ils.
Quant à savoir si ce fut toujours le cas, les chercheurs passent aux hypothèses. « Les premières preuves incontestables attestant de la présence d’océans remontent à 3,8 milliards d’années. On trouve à Isua et Akilia au Groenland et à Nuvvuagittuq au Canada les plus vieux sédiments marins, mais aussi des basaltes « en coussin », de spectaculaires boules de roches qui résultent de la solidification de la lave au contact de l’eau. On a longtemps pensé que l’eau avait été apportée sur Terre après sa formation, par des corps riches en eau provenant du système solaire externe. Une étude de notre laboratoire parue en août 2020 remet en question cette hypothèse et suggère que les éléments constitutifs de l’eau – oxygène et hydrogène – auraient pu être apportés par les roches qui s’accrétèrent pour former la jeune Terre. En ce cas, de l’« eau » aurait donc pu être présente dans les roches constitutives de la Terre dès le départ, mais on ne sait pas s’il y avait des océans pour autant. »
Lire l’article en intégralité sur le site The Conversation
Pour cela, ils utilisent l’expression de planète bleue pour montrer que la Terre est ce qu’elle est par l’histoire des océans. « Cette fenêtre est étroite, car la température moyenne à la surface d’une planète résulte de trois paramètres qui peuvent grandement varier d’une planète à l’autre. D’abord, l’énergie reçue du Soleil – qui dépend de sa luminosité et de la distance entre celui-ci et la planète ; ensuite l’albédo – c’est-à-dire la fraction de l’énergie reçue qui est en fait réfléchie par la surface de la planète ; et enfin, l’effet de serre – certains gaz présents dans l’atmosphère renvoient de la chaleur vers la surface. Sans effet de serre, la température moyenne de la Terre serait de – 15 °C : il n’y aurait donc sans doute pas d’océans » écrivent-ils.
Quant à savoir si ce fut toujours le cas, les chercheurs passent aux hypothèses. « Les premières preuves incontestables attestant de la présence d’océans remontent à 3,8 milliards d’années. On trouve à Isua et Akilia au Groenland et à Nuvvuagittuq au Canada les plus vieux sédiments marins, mais aussi des basaltes « en coussin », de spectaculaires boules de roches qui résultent de la solidification de la lave au contact de l’eau. On a longtemps pensé que l’eau avait été apportée sur Terre après sa formation, par des corps riches en eau provenant du système solaire externe. Une étude de notre laboratoire parue en août 2020 remet en question cette hypothèse et suggère que les éléments constitutifs de l’eau – oxygène et hydrogène – auraient pu être apportés par les roches qui s’accrétèrent pour former la jeune Terre. En ce cas, de l’« eau » aurait donc pu être présente dans les roches constitutives de la Terre dès le départ, mais on ne sait pas s’il y avait des océans pour autant. »
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