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VTC : le principe d’un prix minimum validé par les syndicats







19 Janvier 2023

Tous n’ont pas signé, mais l’accord est bien là : les plateformes VTC et les syndicats des chauffeurs se sont entendus, en partie, sur une rémunération minimum de la course. Les discussions, entamées en 2022, se poursuivent néanmoins, les syndicats minoritaires n’étant pas totalement convaincus. Mais qu’est-ce que ça va changer pour les utilisateurs ?


Un prix minimum pour une course de VTC

VTC : le principe d’un prix minimum validé par les syndicats
L’objectif des syndicats était simple : garantir un revenu aux chauffeurs de VTC. Ces derniers payent en effet tous les frais de leur véhicule, dont le carburant au prix en forte hausse, et reversent une partie du prix de la course aux plateformes. Les frais des chauffeurs ont donc explosé, alors que les prix des courses n’ont pas suivi.

Les syndicats demandaient donc qu’au moins pour les courses les plus courtes, qui représentent néanmoins une minorité des trajets, un prix minimum soit fixé. Autrement, le chauffeur roulait à perte, le prix ne suffisant pas à couvrir ses frais. Des discussions inédites en France et qui ont trouvé une issue favorable mercredi 18 janvier 2023. L’accord devrait entrer en vigueur le 1er février 2023, malgré le désaccord de trois des sept syndicats des chauffeurs qui espéraient obtenir plus.

7,65 euros minimum la course… pour le chauffeur

Dès le 1er février 2023, donc, les prix des trajets VTC appliqueront le tarif minimum. Celui-ci a été fixé à 7,65 euros… pour le chauffeur. Pour l’utilisateur, le prix devrait être d’environ 10,20 euros minimum, ce qui fera fortement augmenter le coût des petits trajets. Car pour les trajets qui coûtaient déjà plus cher, rien ne change : le prix minimum ne s’ajoute pas au prix final.

Pour les syndicats ayant refusé l’accord, Union, Association des chauffeurs indépendants lyonnais (Acil) et FO, il reste insuffisant. Surtout que les courses ciblées sont « jugées non rentables » par les chauffeurs, et sont de fait refusées. Autre problème : le « temps d’approche », soit le temps et les frais nécessaires pour atteindre le lieu de prise en charge du client, n’est toujours pas comptabilisé.