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Vent contraire dans la presse british







1 Mars 2016

En Grande-Bretagne, quand « The Independent » stoppe sa parution papier, le quotidien « The New Day » arrive sur le marché, mais en version papier uniquement.


Vent contraire dans la presse british
C’est un peu le paradoxe du moment. Pourtant, les deux évènements simultanés seraient un pur hasard. En Grande-Bretagne, la parution papier du quotidien The Independent s’arrête à la fin du mois de mars. Seule la version en ligne va subsister. Dans le même temps, The New Day, nouveau venu sur la scène des quotidiens papier arrive. Quarante pages pour un prix de 50 pence, soit 60 centimes. Sur fond de crise, l'avènement d'un nouveau jour pour la presse papier ?
 
Dans un contexte compliqué pour la presse écrite, The New Day entend tirer son épingle du jeu. C’est la première création d’un quotidien papier en Grande-Bretagne depuis trente ans. Il a été lancé hier lundi 29 février. Pari risqué donc. Mais qu’entend bien relever le groupe de presse Trinity Mirror. Ce dernier, le plus important en Grande-Bretagne, possède notamment The Daily Mirror.
 
Pari encore plus risqué pour The New Day : il n’y a pas de site Internet prévu. Juste l'édition papier. Mais la volonté aussi, de la part des éditeurs, d’avoir une présence renforcée sur les réseaux sociaux. Selon sa rédactrice en chef, Alison Philips, le quotidien devrait être « le premier journal conçu pour répondre au mode de vie moderne des lecteurs », rapporte Libération. Des lecteurs dont l’âge est compris entre 35 et 55 ans. Et dont les aspirations oscillent entre celles de The Sun et celles du Guardian.
 
Le concept est intéressant. Les fondateurs sont partis du constat que les lecteurs consacrent 30 minutes par jour à la lecture des news. Du coup, The New Day « vous dira uniquement ce que vous avez besoin de savoir chaque jour (…) Il s’agira d’un écrémage sans concessions de l’actualité, avec une analyse équilibrée, des commentaires et des opinions, mais pas de ligne politique », précise le directeur général du groupe, Simon Fox, interrogé par la BBC. Et pas d’éditorial non plus. La recette d’un quotidien papier qui gagne ?