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Les Etats-Unis pourront emprunter sans condition jusqu’en mars 2015







12 Février 2014

Dénouement aux confrontations entre la Chambre des représentants et la Maison Blanche. Après le fameux shutdown d’octobre, un texte qui autorise le pays à emprunter sans condition jusqu’au 15 mars 2015 vient d’être adopté.


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La Chambre des représentants a voté en faveur d’un texte qui permet à l’Etat d’emprunter sans condition jusqu’au 15 mars 2015. Après la nouvelle sollicitation du Trésor américain, le camp démocrate espère éloigner le risque de défaut de paiement qui plane au-dessus de l’Etat américain depuis près de trois ans.

Le texte qui est passé mardi 11 février a récolté quasiment tous les suffrages des démocrates et 28 voix des 232 élus républicains. « Le vote de ce soir est une étape positive pour s'écarter de la politique de la corde raide, qui freine inutilement notre économie » a déclaré le porte-parole de la Maison Blanche. Le Sénat doit confirmer ce vote après son examen qui débute mercredi 12 février.

Le traumatisme du shutdown

C’était l’un des points d’opposition centraux entre l’administration Obama et l’opposition républicaine. En octobre la tension avait atteint son paroxysme quand le camp républicain avait refusé de voter le budget amenant à un shutdown historique de l’administration.

Le texte a été proposé à la Chambre après que le Trésor américain prévienne qu’un nouveau relèvement de la dette est nécessaire. L’administration financière avait expliqué que sans nouveau relèvement du plafond, l’Etat ne pourrait plus payer ses factures à partir du 27 février. C’est aussi de cette façon que les débats avaient commencé en octobre. À l’époque le camp républicain avait dénoncé la politique d’Obama et avait cherché à obtenir des garanties politiques en échange de leur vote. L’intransigeance de la Maison Blanche avait dès lors tordu le bras des élus qui, voyant le risque d’insolvabilité pointer son nez, avaient finalement capitulé.

Cette fois, dès mardi matin, le camp républicain avait annoncé ne pas demander de contrepartie au relèvement de la dette. Cité par le quotidien Le Monde, le démocrate Steny Hoyer a résumé ainsi la situation « L'Amérique n'a pas d'autre choix que de payer ses factures ».