NLTO
/ Magazine d'actualité politique, économique et internationale /




Présidentielle américaine : le spécialiste du numérique futur candidat démocrate ?







20 Août 2015

Dans la rubrique du « Monde », « Pixels, chroniques des révolutions numériques », le journaliste Martin Untersinger dresse le portrait de Lawrence Lessig. Le spécialiste d’Internet souhaite se présenter à la présidentielle américaine, côté démocrate.


Lawrence Lessig
Lawrence Lessig
Son cheval de bataille est la corruption en politique. Longtemps, ce juriste de 54 ans, tête bien faite et spécialiste de l’Internet, a bataillé pour la propriété intellectuelle. Pour Lawrence Lessig, « le droit de la propriété intellectuelle, et plus particulièrement le copyright, (était) fondamentalement inadapté à l’univers numérique » rappelle Martin Untersinger dans Le Monde. Surnommé le « Elvis du droit du numérique » par la référence en la matière, le magazine Wired, il a réussi à faire réformer le copyright aux États-Unis. Comment ? En imaginant le concept de Creative Commons, soit un dispositif de droit d’auteur simplifié, « qui permet aux artistes de protéger leur œuvre tout en en maximisant le partage sur la Toile ».
 
Quelques années plus tard, le professeur de droit constitutionnel, convaincu de la suprématie du code, code is law, répète t-il, s’empare d’un autre sujet : « celui de l’influence de l’argent dans la vie politique. » Résultat, il souhaite aujourd'hui se présenter à la primaire démocrate qui se déroulera avant les élections présidentielles de 2016. Son crédo ? Vaincre la corruption dans la politique américaine, réduire « l’influence de l’argent sur la vie politique. » Le spécialiste des questions numériques, personnage respecté et influent, veut se servir d’Internet comme d'une « plateforme d’organisation politique » pour mener à bien son combat contre la corruption.
 
« Le système est truqué. Aucun changement notable n’interviendra avant qu’il ne soit corrigé », dit Lawrence Lessig. S’il est élu à la primaire démocrate, ce qui paraît aujourd’hui, purement aléatoire, il veut réformer « le mode de financement de la vie politique américaine, de manière à empêcher les puissances économiques de peser démesurément sur la vie du Congrès », rapporte Le Monde. Un changement en profondeur qui permettrait aux politiques de réellement avancer, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui. Surtout, si son but est atteint, en homme lucide, il promet de démissionner : de laisser la place à son son vice-président afin de gouverner le pays avec « les mains libérées de l’archaïsme de l’ancien système. » On lui souhaite de réussir.