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Click & Collect : Bercy menace les commerçants qui désobéissent







10 Novembre 2020

Face à la fermeture administrative des commerces non-essentiels, le Click & Collect s’est démocratisé mais avec la multiplication des abus et détournements de certains commerçants, Bercy rappelle à l’ordre et menace de sévir.


De Cliquer & Collecter à Demander & Collecter

Avec la mise en place d’un second confinement, de nombreux commerces dits non-essentiels ont une fois de plus dû baisser leurs grilles pour permettre d’endiguer la pandémie. Cependant, pour éviter de laisser mourir ces commerces et de trop les désavantager face à des géants du e-commerce, le gouvernement a autorisé la mise en place du système Click & Collect à traduire par Cliquer & Collecter. Ainsi, comme pour le système du drive au supermarché, le consommateur clique sur Internet pour commander et collecte au magasin.

Ce système permet de maintenir le but premier de ces fermetures administratives : éviter les attroupements et queues devant les magasins vendant des produits non-essentiels. 

Cependant, le magazine LSA, dévoilait vendredi 6 novembre 2020, que le ministère de l’Économie avait une certaine rancoeur face au détournement du système par certains commerçants souhaitant réaliser plus de vente et donc s’en sortir un peu mieux. Ainsi, les commerçants visés par Bercy, ont transformé le Click & Collect en Ask & Collect (comprendre Demander & Collecter). La marche à suivre dévie, puisque le client se rend au magasin n’entre pas et demande un article sur le pas de la porte, le paye et s’en va. Un système qui se rapproche du système ordinaire d’un magasin lambda, allant donc à l’encontre du but premier des fermetures administratives 

Bercy multiplie les rappels à l’ordre

Dans le numéro du Parisien du 6 novembre, un proche du ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, confirme que cette pratique du Ask & Collect s’est étendue : « nous voyons bien qu'en pratique, des files d'attente se constituent devant de nombreux points de vente, qu'il s'agisse de boutiques ou de grandes surfaces, avec des consommateurs qui demandent sur place de récupérer tel ou tel produit, qui n'a pas été commandé en amont ».

Si pour le moment aucune sanction n’a été prévue par Bercy, les rappels à l’ordre se sont multipliés et le ministère a demandé à ce que cette pratique cesse, afin de permettre l’amélioration de la situation sanitaire du pays.