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BTP et construction : une substance cancérigène inquiète les autorités sanitaires



Journaliste pour VA Press. En savoir plus sur cet auteur




29 Mai 2019

L’Agence de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) alerte les travailleurs du secteur de la construction sur les risques de la silice cristalline. Très présent dans les matériaux de construction, ce minéral augmente les risques de cancers et de maladies respiratoires.


Creative Commons - Pixabay
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Entre 20 000 et 30 000 travailleurs sont confrontés quotidiennement à la silice cristalline par leur travail. Or, nous apprend l’Anses dans une étude, ce minéral est cancérigène. « Plus généralement, ce seraient « plus de 60 000 travailleurs » exposés à des niveaux excédant la valeur d’exposition la plus basse proposée au niveau international, à hauteur de 0,025 mg par m3. L’OMS a, depuis 1997, classé ce minéral comme étant un cancérigène. 20 ans plus tard, c’était cette fois-ci une directive européenne qui faisait de même. D’après plusieurs études, l’exposition moyenne face à ce minéral entraîne un risque de contracter une maladie sanitaire élevée, supérieur à 1 pour 1000. L’un des risques les plus graves et les plus évidents est le cancer broncho-pulmonaire, mais il ne faut pas omettre d’autres types de maladies comme la sclérodermie systémique, le lupus systémique et la polyarthrite rhumatoïde » rapporte le site spécialisé, Daily Geek Show.

Si les métiers de la construction sont particulièrement concernés c’est que la silice cristalline est présente dans la plupart des matériaux qu’ils utilisent. Ciments, bétons, carrelages ou granit sont concernés. Les expositions les plus problématiques sont celles qui sont causées par des poussières ou des manipulations de ces matériaux. « Parmi les catégories de population les plus touchées, ceux qui poncent ou qui percent du béton sont les plus exposés aux maladies respiratoires. L’une des initiatives à prendre impérativement, et le plus vite possible, est de travailler dans un milieu aéré, dans la limite du possible, et surtout avec un masque de protection adapté » ajoute le site spécialisé.

De son côté, l’Anses suggère de modifier le seuil d’exposition. L’organisme public estime que le danger est sous-estimé et qu’une campagne de sensibilisation des travailleurs et des entreprises serait utile pour souligner les risques de cancers.