NLTO
/ Magazine d'actualité politique, économique et internationale /




Une étude « Le Figaro » et Fondation Jean Jaurès dissèque l’évolution du vote Le Pen



Journaliste pour VA Press. En savoir plus sur cet auteur




25 Mai 2022

En vingt ans les caractéristiques du vote Le Pen ont largement évolué, explique une étude de Jérôme Fourquet pour « Le Figaro » et la Fondation Jean Jaurès. Il observe une montée progressive des suffrages dans la France périphérique.


Creative Commons - Pixabay
Creative Commons - Pixabay
Quelques statistiques et quelques cartes pour bien évaluer le phénomène. En seulement deux décennies, le vote Le Pen a largement évolué. Et cela ne s’explique pas uniquement par le changement de méthode entre Jean-Marie et Marine, mais par une typologie d’électeurs qui a beaucoup évolué. C’est ce que l’on retient de l’étude du démographe Jérôme Fourquet réalisée pour Le Figaro et la Fondation Jean Jaurès. 
 
« Dans certains territoires historiquement favorables au lepénisme, la progression en vingt ans débouche désormais sur des scores massifs. Il en va ainsi du littoral languedocien. Les résultats au premier tour y tangentent la barre des 40 % et dépassent le seuil de 60 % au second. Au regard de ces chiffres, on peut considérer que le frontisme est devenu l’idéologie dominante dans ces territoires et qu’il y exerce aujourd’hui une véritable hégémonie culturelle, selon l’optique gramscienne. On observe le même phénomène dans le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, le nord des Ardennes et de la Moselle, la Thiérache, le Blayais ou encore le Médoc. Mais la montée des eaux a concerné la plupart des territoires de la façade ouest du pays, dans laquelle le score moyen du RN atteint désormais plus de 30 %, voire plus de 40 %. Ces scores, qui étaient en 2002 l’apanage des fiefs frontistes du Var ou du Vaucluse, s’observent désormais en Mayenne ou au Pays basque… Les plafonds d’hier sont devenus les planchers d’aujourd’hui » lit-on dans Le Figaro.
 
Finalement, il n’y a qu’en villes – malgré quelques exceptions – que les scories ne progressent pas ou beaucoup moins vite qu’ailleurs. « Si l’on classe les communes en fonction de leur distance à la métropole la plus proche (à savoir une agglomération de 200.000 habitants ou plus) et que l’on calcule les scores moyens en 2002 et en 2022 dans chacune de ces strates géographiques, on obtient des résultats des plus parlants. Ils montrent tout d’abord un écart très marqué entre les métropoles (ville-centre et communes situées à moins de 10 kilomètres) et leurs périphéries. Le vote Le Pen passe ainsi en moyenne de 30,4 % dans les métropoles élargies, à 40 % dans les communes situées dans un rayon de 10 à 20 kilomètres, pour culminer à près de 48 % entre 30 et 60 kilomètres, avant de perdre à peine quelques points dans les communes les plus éloignées » continue le long et détaillé article. 
 
Lire en intégralité l’article sur le site du « Figaro »