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L’ONU continue de défendre le bien-fondé du G5 Sahel



Journaliste pour VA Press. En savoir plus sur cet auteur




19 Novembre 2020

La situation sanitaire n’a rien changé aux équilibres internationaux et sécuritaires des zones sous tension. Dans le Sahel en particulier, les enjeux sécuritaires restent une préoccupation majeure de l’ONU et de la France.


Creative Commons - Pixabay
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Se focaliser sur le Covid-19 ne doit pas détourner l’attention des sujets cruciaux de sécurité. Le chef des opérations de paix de l’ONU a livré un plaidoyer fort en faveur de la Force conjointe du G5 Sahel que la France soutient depuis son lancement en 2014.

 

« Au Sahel, la lutte contre le terrorisme ne peut être menée seule. « Il faut une variété d'acteurs pour faire face aux défis de taille dans la région », a déclaré Jean-Pierre Lacroix, le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux opérations de paix. Devant le Conseil de sécurité, M. Lacroix a salué la « coordination accrue des acteurs de la sécurité » au Sahel, à savoir les armées nationales, la force française Barkhane, la Mission des Nations Unies au Mali (MINUSMA), le groupe de travail Takuba ainsi que la Force conjointe du G5 Sahel qui regroupe le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad. Cette coordination des efforts a, selon lui, accru la pression sur les groupes terroristes » rapporte un communiqué de l’ONU.

Le responsable des missions de l’ONU a assuré que durant les derniers mois et « malgré la pandémie de Covid-19 », les efforts contre les groupes armés de la région se sont « intensifiés » : « Dans ce contexte, la Force conjointe du G5 Sahel demeure un élément essentiel des réponses sécuritaires pour lutter contre les groupes armés extrémistes dans la région, estime le haut responsable onusien, qui a également cité les autres défis transfrontaliers de la région que sont les trafics de personnes, de marchandises illicites, d'armes et de drogues. Ces six derniers mois, la Force conjointe du G5 Sahel a continué de renforcer ses effectifs opérationnels. « Les unités de la Force conjointe ont de plus en plus acquis des expériences pratiques et une efficacité dans leurs opérations », a précisé M. Lacroix.  Il estime que le renforcement de la composante police de la Force conjointe permettrait d'améliorer la surveillance des opérations militaires, mais aussi d'appuyer la consolidation des États, le secteur de la justice, la réforme des prisons et le respect des droits de l'homme. « De nombreux domaines nécessitent encore une attention urgente » pour mettre en oeuvre la composante police de la Force conjointe ».




Tags : G5, ONU, Sahel, sécurité