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Des drones policiers bientôt à Paris ?







5 Septembre 2014

À Paris, la préfecture de police pense sérieusement utiliser des drones pour des missions bien définies, notamment, pour la collecte de données.


Un drone de la SNCF à Orange, l'année dernière
Un drone de la SNCF à Orange, l'année dernière
De mini-avions sans pilote utilisés par la Police ? Il n’y a pas encore de flottille de drones dans le ciel de Paris, mais cela pourrait bien se produire un de ces jours. Dans un avenir proche, la Préfecture de police pense en effet utiliser de petits drones, avec des missions précises à la clé, comme la recherche d’informations. D’ici quelques semaines, la police devrait expérimenter ces technologies, lors d’une rencontre sportive.

En effet, la police parisienne envisage de « recourir aux drones afin de récupérer de l’information dans des zones risquées », explique Philippe Caron, le directeur de la DOSTL, la Direction opérationnelle des services techniques et logistiques de la police de Paris. Cette annonce, qui aurait dû provoquer une levée de boucliers, n’a pas fait grand bruit. Elle est parue début août dans une lettre d’informations de la Préfecture de police. Sans doute, les Parisiens étaient-ils en vacances… Surtout, il n’est pas précisé à quoi ces zones risquées font référence. Et ce serait sans doute prendre un risque que de s’avancer. Ce que l’on sait : les aéronofs sans pilotes pourraient être utilisés dans des quartiers où la police a difficilement accès, et dans la phase d’investigation.

Toujours est-il, le projet est sur les rails. Un appel d’offres a même été lancé au mois de juin. Les fabricants de drones étant invités à y répondre afin d’aider la police à faire des tests et des expériences. D’ailleurs, rapporte le site de 20 Minutes.fr, le dirigeant de l’entreprise Infotron, située dans l’Essonne à Massy, y a répondu. En revanche, Francis Duruflé précise : « Il n’y a pas d’achat définitif de matériel prévu pour l’instant par la Préfecture de police de Paris. » En premier lieu, le but de cette dernière est d’effectuer des tests et d’expérimenter les opportunités qu’offrent les drones, notamment pour la collecte d’informations ou la surveillance. « Le drone peut être positionné et retiré n’importe où et quand on le veut. Dans un stade ou devant une entrée d’immeuble. C’est aussi un œil déporté, très utile pour faire du repérage. Le drone peut être envoyé avant l’intervention sur une zone à risque ou difficile d’accès pour les policiers », explique le patron d’Infotron, Francis Duruflé à 20 Minutes.fr.

Ce mois-ci, devrait être mené un test grandeur nature, en marge d’un événement sportif en Île de France, ou carrément, au-dessus de Paris, au Parc des Princes, semble savoir Francis Duruflé. Pour autant, si des questions relatives à l’autonomie, à la législation sont encore en suspens, il est évident que les drones pourraient rendre d’importants services aux policiers. Déjà, les petits avions sans pilotes servent dans des domaines aussi variés que la surveillance industrielle, la relève de données afin d’améliorer le rendement agricole… Mais aussi à certains pompiers, à la SNCF pour repérer les voleurs de câbles sur les lignes… À chacun son drone, en somme.