NLTO
/ Magazine d'actualité politique, économique et internationale /




Lyft, le concurrent de Uber ne trouve pas de repreneur



Journaliste pour VA Press. En savoir plus sur cet auteur




23 Août 2016

Le seul concurrent sérieux d’Uber, Lyft, n’a pas réussi à convaincre des grands groupes de le racheter. Malgré des levées de fonds réussies et un trésorerie tout à fait honorable avec 1,4 milliard de de dollars cash et 400 millions de dollars de chiffre d’affaires.


Source : Lyft
Source : Lyft
Ecrasé par Uber, le grand patron du secteur de transport de personnes, Lyft ne trouve pas d’acheteur. « Malgré ses multiples levées de fonds, sa valorisation stratosphérique et ses partenariats stratégiques, l’horizon en toute indépendance de Lyft n’est pas si ouvert que cela. Selon une enquête du New York Times, le deuxième acteur américain, qui évolue sur le marché des services des transports en mettant en relation chauffeurs et passagers, a cherché un repreneur au cours des derniers mois. Parmi les firmes contactées dans ce sens figurent General Motors, Apple, Google, Amazon, Uber et Didi Chuxing » explique le site Itespresso.fr. La société se porte pourtant très bien avec des chiffres accrocheurs : 1,4 milliard de dollars de cash et un chiffre d’affaires annuel de 400 millions de dollars.

Lyft n’arrive pas à séduire les grands groupes qui voient en elle un service trop proche de celui d’Uber et sans innovation majeure. Valorisé à plus de cinq milliards de dollars grâce notamment à des levées de fonds particulièrement réussies, c’est une opération trop chère pour celui qui aux yeux du monde des affaires est avant tout le concurrent de Uber.

Malgré quelques tentatives pour prendre des directions différentes, notamment grâce à des partenariats avec des géants tels que General Motors pour la location de voitures pour les chauffeurs, aucune idée de génie n’a pu lui donner l’occasion de se distinguer de son grand frère Uber. « Pour tenter de rattraper son retard, Lyft a multiplié les initiatives, à commencer par un accord, conclu avec Didi avant que celle-ci ne fusionne avec la filiale chinoise d’Uber. Elle a ensuite accepté de rogner ses marges, ou de donner des bonus à ses chauffeurs de véhicules de tourisme, afin qu’ils ne partent chez la concurrence. Enfin, elle a également misé sur un bref retour aux racines, renouant en mars avec le covoiturage qui avait fait le succès de l’entreprise, avant qu’elle ne soit renommée Lyft. Mais cette expérience, testée dans la baie de San Francisco uniquement, n’aura pas été un franc succès. Seulement cinq mois après ses débuts, la voici à l’arrêt » rapporte Libération.