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Google, plus fort que la mort ?







26 Mai 2015

Y a t-il de bonnes raisons de craindre la toute puissance de Google ? Oui…


Google, plus fort que la mort ?
Toute puissance. C’est bien le problème. Le géant de l’Internet américain, mais au-delà, le géant planétaire, Google, est l’entreprise la plus powerful du monde. De son siège de Mountain View en Californie, c’est un peu comme si la conquête du monde avait déjà commencé… Et avec, les critiques pleuvent : mainmise de Google sur la Bay Area de San Francisco, suprématie commerciale et emprise psychologique. Conséquence, entre autres, sur place : explosion des prix de l’immobilier et des Google Bus transportant les employés vandalisés…
 
Au-delà de ces désagréments locaux, il y a plus grave : la société américaine souhaite faire main basse sur les industries du XXIe siècle. Oui, mais encore ? « Les industries clefs » souligne L’Expansion. Mais surtout, ce positionnement a quelque chose de pas net, pour ne pas dire, machiavélique. En effet, derrière cette dénomination « d’industries clefs » se cachent des industries capables d’avancées dans le domaine du transhumanisme, mot savant pour parler de l’élaboration de surhommes ou d'humains technologiquement modifiés...
 
Aujourd'hui, Google se positionne sur trois marchés majeurs. Celui de la robotique, ce qui en soi est plutôt logique. Google a en effet racheté les huit entreprises les plus performantes dans ce domaine. Plus étonnant, Google a préempté le marché du séquençage ADN et celui de la mort. Avec sa filiale Calico, Gogle espère retarder la mort en nous mettant vingt ans d’espérance de vie dans la vue, d’ici 2035.
 
Si le détournement des Google Bus apparaît comme anecdotique, le tournant avéré de Google vers le transhumanisme prête moins à rigoler. L’affaire est sérieuse. Ainsi, le géant de l’Internet vient de débaucher Ray Kurzweil, référence en la matière, et nommé directeur du développement. Quant à Larry Page, le cofondateur de Google, il a pris fait et cause pour le transhumanisme, ce « mouvement culturel et intellectuel international prônant l’usage des sciences et des techniques, ainsi que les croyances spirituelles afin d'améliorer les caractéristiques physiques et mentales des êtres humains. »
 
Tout un programme discutable porté en Californie par des gourous high-tech et geeks à l’audience hyper large. Ces derniers, à l’image de Larry Page, ont vite fait d’évacuer les questions relatives à l’éthique et à la morale. Quoi ? Trifouiller dans les cerveaux et altérer les capacités humaines… Pour eux, c’est un signe de progrès. Pour d’autres, cela représente pêle-mêle, les dangers du neurohacking et toutes ses dérives. On espère que le commissaire européen à la Concurrence, Margrethe Vestager, va résussir à mettre des bâtons dans les roues de Google, si elle parvient à démontrer que la société californienne est coupable d’abus de position dominante. De quoi freiner son inexorable course vers le transhumanisme ? Au secours. 

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