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Les pensées suicidaires sont particulièrement présentes chez les policiers



Journaliste pour VA Press. En savoir plus sur cet auteur




7 Juin 2021

La Mutuelle générale de la police a commandé une étude pour en savoir plus sur la question du suicide. Les résultats montrent que le sujet est très présent, et en tout cas beaucoup plus que dans la moyenne nationale.


Creative Commons - Pixabay
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Être confronté à la société dans les aspects les plus problématiques est pesant, voire harassant. Raison pour laquelle les questions de détresses psychologiques et de risques de suicides sont particulièrement présentes dans le quotidien des policiers. Alors que chaque sujet concernant les forces de l’ordre a tendance à virer au débat idéologique, la mutuelle générale de la police a commandé une enquête pour faire le point sur le sujet. « L’enquête, dont la réalisation technique a été confiée au cabinet YCE Partners, a été effectuée entre le 17 février et le 25 mars. Un comité scientifique composé de médecins et de scientifiques reconnus pour leur expertise en la matière a été désigné. Au total, 6 246 fonctionnaires y ont répondu, essentiellement des hommes (67 %) de plus de 45 ans (59 %), comptabilisant plus de vingt ans d’ancienneté (58 %) et en couple (69 %), soit une photographie représentative du policier moyen. Les résultats, interprétés et retraités à l’aide de grilles d’analyse statistique, confirment un profond malaise dont la mesure est donnée par un chiffre : 24 % des répondants expliquent avoir eu des pensées suicidaires ou entendu leurs collègues évoquer des pensées suicidaires au cours des douze derniers mois. C’est, d’après les données collectées dans un bulletin épidémiologique de Santé publique France en 2019, 6,3 fois plus que les actifs occupés » résume Le Monde.

Mais contrairement à ce que l’on aurait pu penser, ce ne sont pas tant les défis de ce travail en prise avec la délinquance qui pèse, d’après les sondés, mais les conditions de travail. « Davantage que les conditions d’exercice du métier de policier ou des variables telles que le niveau de revenus, l’ambiance au travail apparaît comme un facteur déterminant dans l’éclosion des pensées suicidaires. Ainsi, 46 % des fonctionnaires estimant que cette ambiance est dégradée sont confrontés à de tels sentiments, quand ils ne concernent que 32 % des policiers disant vivre des tensions avec le public. » Depuis le début de l’année seize policiers se sont suicidés.

Lire en intégralité l’article du « Monde »