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Washington annonce avoir bombardé des infrastructures en Syrie



Journaliste pour VA Press. En savoir plus sur cet auteur




24 Août 2022

Des frappes ordonnées par Joe Biden ont frappé plusieurs complexes présentés comme des bases et réserves d’armes dans l’est de la Syrie mardi 23 aout. Washington a affirmé avoir visé ces lieux contrôlés par des milices pro Iran déployées dans la région.


Creative Commons - Pixabay
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Pour l’heure, seules les déclarations américaines permettent d’avoir des détails précis sur les frappes qui ont été réalisées dans l’Est de la Syrie, mardi 23 aout. « Ces frappes ont eu lieu dans la province de Deir Ezzor et ont visé des «infrastructures utilisées par les Gardiens de la Révolution», liés au régime iranien, a déclaré le porte-parole du commandement central de l'armée américaine au Moyen-Orient, le colonel Joe Buccino, dans un communiqué. Le corps des Gardiens de la Révolution, considéré comme l'armée idéologique du régime iranien, figure sur la liste noire américaine des «groupes terroristes». Ces «frappes de précision» visent selon le colonel Buccino à «défendre et protéger les forces américaines d'attaques comme celles menées le 15 août dernier par des groupes soutenus par l'Iran». Plusieurs drones avaient alors attaqué une base avancée de la coalition anti-djihadistes, selon les Américains qui n'avaient déploré aucune victime » rapporte Le Figaro.

Côté syrien ou iranien, aucune déclaration officielle n’est venue confirmer ou critiquer ces frappes. « Le bombardement aérien américain de mardi a frappé neuf bunkers utilisés notamment pour le stockage de munitions, a ensuite précisé à CNN le colonel Bucino. Les forces américaines avaient prévu de bombarder 11 des 13 bunkers dans le complexe mais ont interrompu leurs frappes sur deux d'entre eux après que des groupes de personnes ont été aperçus dans leur voisinage, a-t-il ajouté. Selon une première évaluation personne n'a été tué, a-t-il dit » poursuit le quotidien français.

Seul l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), ONG londonienne qui publie des rapports et veilles sur la situation du pays depuis la guerre civile, est venu confirmer l’intervention. Mais l’ONG a de son côté affirmé que ses sources lui avaient rapporté la mort de six personnes qui gardaient ces complexes militaires. Alors que Téhéran affirme n’avoir aucun combattant sur le sol Syrien, le pays a annoncé mardi la mort « en mission » d’un haut gradé des Gardiens de la Révolution, sans que l’on sache si sa mort a un lien avec l’opération étatsunienne.