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Orban : une victoire nette et franche aux législatives



Journaliste pour VA Press. En savoir plus sur cet auteur




4 Avril 2022

Pour la quatrième fois d’affilée, le premier ministre hongrois Viktor Orban a remporté une élection. Le chef d’État conserve une majorité des deux tiers au Parlement, lui laissant les coudées franches.


Creative Commons - Pixabay
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Un score et une régularité à faire pâlir d’envie tous les gouvernants européens. En Hongrie, Vikto Orban a remporté les élections législatives qui se tenaient dimanche 3 avril. Après douze ans au pouvoir, son camp a de nouveau convaincu la majorité des votants, faisant même mieux que les précédents scrutins. « Le monde entier a pu voir, qu’à Budapest, le patriotisme a gagné. C’est notre message à l’Europe : nous ne sommes pas le passé, nous sommes l’avenir ! », a affirmé le chef d’État devant des militants quelques instants après l’annonce officielle du vote. 

« Face à lui, les six partis d’opposition ont obtenu un humiliant 34,95 % des suffrages. « Je suis dévasté comme tout le monde, nous ne nous attendions pas à un tel résultat », a reconnu Peter Marki-Zay, le leader de l’opposition, devant ses partisans réunis de l’autre côté de la capitale hongroise. Pour l’opposition, qui avait mis tous ses espoirs et ses efforts dans le scrutin, c’est un coup de massue. Pour la première fois en douze ans, six partis allant de la gauche à une formation issue de l’extrême droite avaient en effet conclu une alliance préélectorale dans l’espoir de battre M. Orban. Organisée en octobre 2021, une primaire inédite avait désigné comme candidat M. Marki-Zay, le maire d’une petite ville de province, profondément conservateur et catholique, dans l’espoir de débaucher certains électeurs du Fidesz, le mouvement du premier ministre. Mais le cocktail a eu du mal à prendre à la fois en raison des divisions entre les six partis au profil très différents, et aux gaffes répétées de cet homme politique peu expérimenté et trop provocateur » analyse Le Monde .

Alors que les modifications de la constitution nécessitent deux tiers du parlement, le vote sonne comme une validation des dernières mesures en ce sens, pourtant vertement critiquées par Bruxelles et le gouvernement français.