NLTO
/ Magazine d'actualité politique, économique et internationale /




​Les juges ne retiennent pas la légitime défense pour le policier du Pont Neuf



Journaliste pour VA Press. En savoir plus sur cet auteur




28 Avril 2022

Le policier qui a abattu deux personnes dans une voitures qui refusait d’obtempérer dimanche 24 avril sur le Pont Neuf a été mis en examen pour « homicide volontaire ». Les juges n’ont pas retenu la légitime défense.


Creative Commons - Pixabay
Creative Commons - Pixabay
Le gardien de la paix de 24 ans qui a tué un conducteur et un passager d’une voiture qui refusait d’obtempérer a été mis en examen pour « homicide volontaire ». « Dimanche, peu avant minuit, une patrouille de cinq policiers s'était dirigée vers une voiture garée à contresens, feux de détresse allumés, quai des Orfèvres sur l'île de la Cité, pour contrôler ce véhicule, d'après la version des policiers. Alors que les policiers s'approchaient de l'avant de la voiture, celle-ci a démarré et aurait "foncé vers l'un des fonctionnaires qui s'est écarté pour l'éviter", toujours selon la version des fonctionnaires de police » résume BFMTV .
 
Le fonctionnaire a tiré une dizaine de fois et six balles ont atteint la voiture. « Le conducteur est mort sur le coup, le passager succombe à ses blessures quelques minutes plus tard, et le passager arrière est blessé. À ce titre, le gardien de la paix est également mis en examen pour "violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique ayant entraîné la mort sans intention de la donner" s'agissant du passager avant et pour "violences volontaires aggravées par personne dépositaire de l'autorité publique" envers le passager arrière » ajoute la chaine d’infos qui a consulté le rapport d’incident.
 
Contrairement au parquet, les juges d’instructions ont retenu «homicide volontaire » pour la mise en examen, estimant qu’il y avait des indices graves et concordants d’une intention de donner la mort. Selon les magistrats, la réponse du jeune policier, en service depuis seulement six mois, a été disproportionnée et ils n’ont donc pas retenu la légitime défense estimant qu’il n’était pas en danger de mort quand il a ouvert le feu.
 
Un porte-parole du syndicat s’est indigné auprès de BFM de cette décision : « Pourquoi il s'en sert? Tout simplement parce que c'est une arme qu'on porte en bandoulière autour du cou et qu'on tient dans la main. Quand mon collègue a une fraction de seconde pour réfléchir, il se sert de l'arme qu'il a dans la main. »