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Navire de plaisance coulé par Pyongyang : tensions entre les deux Corée



Journaliste pour VA Press. En savoir plus sur cet auteur




24 Septembre 2020

L’armée de Corée du Nord a coulé un navire qui e trouvait à proximité d’une l’île frontalière à l’ouest de la péninsule. Une attaque jugée scandaleuse par la Corée du Sud.


Creative Commons - Pixabay
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La situation est électrique entre les deux Corée. Jeudi 24 septembre, la Corée du Sud a annoncé qu’un navire avait été coulé par l’armée de Corée du Nord. « L’homme de 47 ans se trouvait à bord d’un navire qui naviguait à proximité de l’île frontalière occidentale de Yeonpyeong, a précisé le ministère dans un communiqué. Après avoir analysé des renseignements, l’armée sud-coréenne a « confirmé » que le Nord avait « incinéré son corps ». « Nous mettons solennellement en garde la Corée du Nord sur le fait que toutes les responsabilités liées à cet incident lui incombent », a-t-elle ajouté. Les raisons pour lesquelles ce fonctionnaire s’est retrouvé à l’eau ne sont pas encore claires. Des médias ont rapporté que ses chaussures avaient été retrouvées à bord du patrouilleur, ce qui laisserait à penser qu’il aurait ainsi voulu faire défection » précise l’Agence France presse.

L’incident entre ces deux pays - aux relations habituellement très tendues - s’explique aussi par le contexte électrique du Covid-19. Car tandis que la Corée du Nord assure n’avoir aucun cas, chaque contact avec l’extérieur a été traité comme une crise. « En juillet, un transfuge nord-coréen qui avait fui vers le Sud il y a trois ans était retourné dans son pays en réussissant à franchir illégalement « la ligne de démarcation » qui fait office de frontière avec la Corée du Sud. Cela avait poussé les autorités nord-coréennes à décréter le confinement de la ville de Kaesong, située à la frontière, par crainte qu’il ne soit porteur du coronavirus. Le commandant des forces américaines en Corée du Sud, Robert Abrams, a affirmé que les autorités nord-coréennes ont donné l’ordre d’abattre quiconque tenterait d’entrer dans le pays depuis la Chine, afin d’empêcher une épidémie de coronavirus. Une « zone tampon » à la frontière a été créée, avec des soldats des forces spéciales prêts à tirer » raconte l’AFP.