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Rachida Dati mise en examen pour « corruption passive »







28 Juillet 2021

L’actuelle maire du VIIe arrondissement de Paris et ancienne garde des Sceaux a été mise en examen pour « corruption passive » et « recel d’abus de pouvoir » dans le cadre de l’affaire Renault-Nissan.


Rachida Dati mise en examen

Rachida Dati était visée depuis quelques mois par une enquête du Parquet national financier (PNF). Le PNF avait des doutes sur la légalité des missions confiées par Renault-Nissan, alors sous le contrôle de Carlos Ghosn. Rachida Dati avait touché 900.000 euros entre 2010 et 2012 pour des missions de conseils juridiques. 

Rachida Dati a donc été mise en examen par la PNF, mardi 27 juillet 2021, pour « corruption passive » et « recel d’abus de pouvoir ». Une mise en examen à laquelle Rachida Dati a déjà indiqué qu’elle ferait appel dénonçant « un combat politique inavoué » clamant que « tout a toujours été déclaré et contrôlé » et qu’elle avait déjà « apporté toutes les preuves de (son) travail » auprès de Renault-Nissan. 

L’échéance prochaine de la Présidentielle

Pour Rachida Dati, il s’agit d’une véritable chasse aux sorcières, elle dénonce le traitement qui lui est infligé : « Comme en 2019, on tente d’entraver mon engagement dans les échéances qui s’annoncent ! » L’échéance qui s’annonce, c’est celle de la campagne présidentielle de 2022 pour laquelle Rachida Dati ne cachait pas ses ambitions, cependant pour le moment, elle n’a pas confirmé qu’elle serait candidate. Elle estime ainsi que « la justice devient instrumentalisée pour un combat politique inavoué ».

Au moment des faits qui lui sont reprochés, Rachida Dati était députée européenne et maire du VIIe arrondissement de Paris. La justice cherche donc à déterminer si sa rémunération de 900.000 euros touchée entre 2010 et 2012 correspondait réellement à des activités déterminées ou s’apparentait à un emploi de complaisance ou à des activités de lobbying dissimulées allant à l’encontre de son mandat d’eurodéputée.