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Le RN met la pression sur ses élus marseillais soupçonné de proximité avec Zemmour



Journaliste pour VA Press. En savoir plus sur cet auteur




8 Février 2022

Stéphane Ravier sénateur RN de Marseille refuse de renvoyer une élue locale qui a parrainé Éric Zemmour comme le demande le président du parti, Jordan Bardella.


Le RN met la pression sur ses élus marseillais soupçonné de proximité avec Zemmour
La section marseillaise résiste. A l’image du PS à une époque, la direction parisienne d’un parti national peine à imposer sa ligne dans le sud. « Ce lundi après-midi, le sénateur Stéphane Ravier a été fraîchement reçu au téléphone par le président du Rassemblement national Jordan Bardella. L'audience, réclamée par le patron du groupe RN au conseil municipal de Marseille, se voulait une occasion de plaider la mansuétude à l'égard d'une de ses élues : La conseillère municipale Sophie Grech, ayant perdu la qualité de membre du RN, pour avoir accordé son parrainage à Éric Zemmour.  Mais à deux mois de la présidentielle, le parlementaire a pu découvrir que l'heure n'était pas tout à fait à l'indulgence vis-à-vis du rival nationaliste donné au coude-à-coude avec Marine Le Pen dans les sondages » rapporte Le Figaro.

Interrogé par le quotidien, le patron intérimaire du RN explique sa position dans ce dossier : « J'ai dit à Stéphane Ravier ma volonté qu'il reste au Rassemblement national et qu'il préside un groupe municipal à Marseille sans Mme Grech. Cette élue a perdu sa qualité d'adhérente conformément à nos statuts. C'est une question de respect vis-à-vis de nos élus et de nos militants. À partir du moment où on est membre et élu du Rassemblement national, on parraine la candidature de Marine Le Pen. Tout autre choix c'est se mettre en dehors du mouvement. »

Les tensions avec une partie des élus marseillais sont larvées depuis plusieurs mois. Déjà lors de l’accueil de Éric Zemmour pour la tournée de pré campagne, l’attitude chaleureuse de Stéphane Ravier avait été mal reçue par la direction du RN. « Entre d'une part Marine Le Pen qui enjoint ceux dans son camp « qui veulent partir à partir, mais à partir maintenant » et d'autre part des cadres, à l'image de Stéphane Ravier, qui assurait vendredi dans Valeurs actuelles: «Si on veut me mettre à la porte, qu'on me le dise. Au moins ce sera clair.» Une ambiguïté qu'un cadre voit mal ainsi perdurer : « Soit ils prennent une décision soit on va rapidement la prendre à leur place » » conclue Le Figaro.