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Licences de pêches post-Brexit : la tension monte entre Paris et Londres



Journaliste pour VA Press. En savoir plus sur cet auteur




1 Octobre 2021

Alors que l’accord sur la pêche post Brexit prévoit que les pêcheurs puissent avoir accès aux eaux britanniques s’ils y étaient actifs avant la sortie de l’UE, Londres ne joue pas le jeu affirme le gouvernement français.


Creative Commons - Pixabay
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Le bras de fer avec la France est de nouveau au calendrier politique du Royaume Uni. « Le Royaume-Uni a annoncé, mardi 28 septembre, avoir accordé aux bateaux de moins de douze mètres pêchant dans les six-douze milles nautiques (ses eaux territoriales) douze licences d’accès sur les quarante-sept réclamées par Paris. Mercredi, Jersey a déclaré qu’elle délivrait, pour cette même catégorie de pêcheurs, dix-sept nouvelles licences, en plus des quarante-sept déjà octroyées, et trente et une provisoires. L’île Anglo-Normande a, en revanche, refusé soixante-quinze demandes de bateaux français » explique Le Monde.
 
Sur ce dossier, plus que sur celui des sous-marins qui est déjà enterré, la France joue les gros bras. Mais en se cachant derrière l’Union européenne. « . Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement français, a jugé « totalement inacceptables et inadmissibles » les décisions britanniques en matière de pêche. Interrogé sur RTL, Clément Beaune, le secrétaire d’Etat aux affaires européennes, a évoqué des mesures de rétorsion « sur un certain nombre de produits britanniques » exportés en Europe ou « en matière énergétique », alors que le Royaume-Uni est de ce point de vue dépendant du continent – et subit déjà de plein fouet la hausse des prix du gaz. « On a de nombreux sujets sur lesquels les Britanniques ont besoin de nous », a poursuivi Clément Beaune, « il y a un accord global » sur le Brexit et, « s’ils ne respectent pas la partie sur la pêche, on peut prendre des mesures et nous n’hésiterons pas à le faire, collectivement, dans l’UE » » relève le quotidien français.
En fait, le Royaume Uni s’est engagé à renouveler les licences des entreprises qui étaient déjà actifs dans ses eaux avant l’accord. Mais depuis des semaines, l’administration britannique retoque les dossiers et demandent des preuves supplémentaire de cette activité.
https://www.lemonde.fr/international/article/2021/09/30/nouvelles-tensions-sur-la-peche-entre-paris-et-londres_6096580_3210.html