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Le Conseil de l’Europe rapporte un recours stable à la libération surveillées en Europe



Journaliste pour VA Press. En savoir plus sur cet auteur




22 Juin 2022

Le Conseil de l’Europe a publié son enquête annuelle concernant les sanctions et mesures appliquées. Elle laisse apparaitre un recours stable à la liberté surveillée.


Creative Commons - Pixabay
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Entre janvier 2020 et janvier 2021, les chiffres ne démontrent pas de changement flagrant. «

Le nombre total de personnes placées sous la surveillance des services de probation a diminué, passant de 1 511 887 à 1 302 781 entre janvier 2020 et janvier 2021, soit une baisse de 14 % » explique pourtant dans un premier temps le Conseil de l’Europe. Avant d’expliquer que les chiffres globaux sont pipés par une forte chute des chiffres en Turquie.

« À l'exception de la Türkiye, le nombre global de personnes en probation en Europe n'a baissé que de 2,2 %. Trois pays représentaient 60 % de la population sous probation : la Russie (470 736, soit 67 %), la Türkiye (333 365, soit 19 %) et la Pologne (243 901, soit 14 %). Selon l'enquête, qui étudie les tendances des sanctions et mesures en milieu ouvert comme la surveillance électronique, les travaux d'intérêt général, l'assignation à résidence, les traitements, la semi-liberté et la libération conditionnelle, au 31 janvier 2021, 1 773 556 personnes étaient placées sous la surveillance de 32 services de probation qui utilisent la personne comme unité de compte. Cela correspond à un taux de probation médian de 155 personnes en probation pour 100 000 habitants » précise le communiqué.

Et d’ajouter : « Les administrations ayant les taux de probation les plus élevés étaient celles de la Pologne (645 personnes pour 100 000 habitants), de la Türkiye (627), de la Lituanie (545) et de la Géorgie (506). Les administrations ayant les taux de probation les plus faibles sont celles de deux pays qui ont commencé à recourir aux sanctions et mesures en milieu ouvert pendant la dernière décennie : la Macédoine du Nord (8 personnes en probation pour 100 000 habitants) et la Serbie (30) ».

Difficile de savoir ce qu’a pesé le Covid 19 sur les libérations provisoires ou définitives motivées par le fait de ne pas propager l’épidémie. « Il est très probable que la plupart de ces délinquants aient été placés sous une forme ou une autre de surveillance, mais cela n'a pas eu d'incidence significative sur la taille globale de la population sous probation. La baisse du nombre de personnes arrivant en prison due à la diminution de la criminalité hors ligne et au ralentissement de la justice pénale en raison des restrictions imposées par la covid-19 semble avoir eu pour conséquence de faire légèrement baisser le nombre de personnes placées sous la surveillance des services de probation, nombre qui avait augmenté au cours des années précédentes » a commenté le directeur des enquête du SPACE, surtout à propos des chiffres de 2020.