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​Sainte Soline : la préfecture explique les raisons de l’interdiction d’intervenu du Samu



Journaliste pour VA Press. En savoir plus sur cet auteur




29 Mars 2023

La préfecture des Deux Sèvres confirme que les services de secours ne pouvaient pas se rendre sur les lieux de l’affrontement entre militants et forces de l’ordre. Mais le communiqué explique que la consigne se justifiait par l’extrême violence et dangerosité.


Creative Commons - Pixabay
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Un secouriste gendarme est intervenu pour secourir un manifestant blessé, mais a été lui-même visé par des attaques. Après les accusations des manifestants et d’organisations de défense des droits de l’homme, c’est au tour de la préfecture de se défendre dans le dossier de Sainte-Soline et des manifestations anti-bassine qui ont dégénéré. « La préfète des Deux-Sèvres, Emmanuelle Dubée, revient mardi 28 mars dans un droit de réponse sur les informations diffusées dans un article du journal Le Monde titré Sainte-Soline : l'enregistrement qui prouve que le Samu n'a pas eu le droit d'intervenir. L'article rapporte un échange téléphonique enregistré par la Ligue des droits de l'homme (LDH) entre un médecin, une avocate de la LDH et le Samu. Des propos rapportés "parfaitement conformes", a confirmé mercredi 29 mars la LDH à franceinfo, alors que les conditions d'intervention du Samu et des médecins pour secourir les blessés lors de la manifestation contre les "méga bassines" de Sainte-Soline, samedi 25 mars, sont au cœur d'une polémique », relaye franceinfo.
 
La préfète affirme que des secours ont été prodigués par un médecin de la gendarmerie, mais que ce dernier a été victime d’attaques. Une version contradictoire à celle des associations présentes qui affirment que les secours ont été appelés pendant un moment d’accalmie. « Pour garantir la sécurité des personnels des sapeurs-pompiers ou du Samu dans un "contexte hostile, il appartient aux forces de l'ordre de définir si l’arrivée d’un véhicule de secours à un certain point est possible ou non", estime Emmanuelle Dubée. "Il n'est donc pas surprenant, poursuit-elle, que, si ces conditions de sécurité n’étaient pas réunies, les forces de l’ordre aient pu, pour certaines géolocalisations et dans certaines périodes de temps, indiquer qu’un envoi d’ambulance n’était pas possible dans l’immédiat. Ce n’est donc que pour éviter que le Samu ou les pompiers ne soient pris à partie ou victimes collatérales des affrontements violents que cette consigne a pu être passée" » rapporte la chaine publique d’infos.