NLTO
/ Magazine d'actualité politique, économique et internationale /




Les antis Linky ne désarment pas et lancent de nouvelles procédures judiciaires



Journaliste pour VA Press. En savoir plus sur cet auteur




24 Février 2020

Une action collective en justice a été lancée lundi 24 février par plusieurs avocats contre les compteurs Linky d’EDF. Une procédure judiciaire qui est présentée comme la suite logique de la pétition qui a obtenu 12 000 signatures.


Creative Commons - Pixabay
Creative Commons - Pixabay
Alors que les installations se poursuivent aux quatre coins de la France, les opposants aux compteurs Linky ne baissent pas les bras. A la suite d’une pétition lancée en novembre dernier, des avocats viennent de lancer une procédure judiciaire pour défendre le droit à refuser l’installation du nouveau boitier d’Enedis.

« Une fois les 10 000 signatures atteintes - à ce jour plus de 12 000 - la pétition a été envoyée à l'adversaire, dans ce cas-là Enedis, (ex-ERDF), mandatée par l’État dans le cadre de la loi de transition énergétique de 2015 pour installer, d’ici 2021 plus de 35 millions de compteurs électriques dits "intelligents" en France. "Le but était d'instaurer un dialogue entre les deux parties et de trouver une solution, explique Arnaud Durand, l'un des principaaux avocats des anti-Linky et directeur de l'action. Mais comme Enedis n'a pas donné suite et que le délai de réponse à cette mise en demeure est expiré (depuis le 20 février, Ndlr), nous lançons l'action en justice" » rapporte Vosges Matin .

Près de cinq années après le début de déploiement de ces nouveaux compteurs, Enedis continue à faire face à l’opposition d’associations et de militants. Une opposition que ne l’empêche pas de garder son objectif initial : 90% de Linky sur les 35 millions de compteurs français en 2021. 

« Plus moderne, ce nouveau compteur vert permet de relever la consommation d’électricité à distance pour ensuite facturer l’usager au "réel" et non à partir d’une estimation. Il permet aussi au distributeur d'électricité de limiter la puissance ou de couper l'électricité à distance. À terme il doit permettre le pilotage des recharges des véhicules électriques ou encore le développement de l’autoconsommation (la consommation de sa propre électricité, produite notamment par le solaire) » appuie le journal local. Mais les arguments écologiques ne suffisent pas pour désarmer les opposants qui voient dans ces nouvelles particularités l’exploitation de données personnelles et confidentielles ou l’émissions d’ondes supplémentaires.