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Bloquer les adblockers







22 Mars 2016

Afin de bloquer les bloqueurs de pub, les éditeurs français de sites d’info lancent une vaste offensive cette semaine.


Bloquer les bloqueurs de pub, le serpent qui se mord la queue ? Pour les médias, et notamment les éditeurs de sites d’information, dont L’Express, il convient d’agir et d’agir vite. En effet, selon certains médias en ligne, ces dispositifs visant à bloquer la publicité sur les sites, menacent directement leur survie.
 
Pour L'Express, « le succès des adblockers met à mal un équilibre économique déjà fragile. » Raison pour laquelle, cette semaine, les éditeurs lancent une opération à leur encontre et à l'encontre des internautes qui les utilisent. Les adblockers sont des « extensions logicielles chargées de débarrasser les sites Internet d'une partie de leurs publicités. » Depuis peu, ils créent l’engouement auprès des internautes.
 
Ainsi, les médias en ligne, rassemblés sous la bannière commune de leur association professionnelle, Le Geste, appellent à une semaine sans adblockers. Une démarche logique dans un contexte où « les annonceurs se font rares et les alternatives, des accès payants pour l'essentiel, peinent à donner les résultats espérés », rappelle L’Express. Aujourd’hui, 25% d’internautes sont équipés d'adblockers.
 
L’idée est de convaincre les internautes que la publicité est nécessaire s’ils souhaitent « continuer à consulter gratuitement une partie de (nos) contenus. » Pour cela, « les médias en ligne vont mettre (les internautes), toute cette semaine, face à leurs responsabilités. » Ainsi, les sites des Échos, du Parisien et de L’Équipe vont adopter cette semaine, les méthodes plutôt radicales du magazine Forbes aux États-Unis, ou de l’allemand Bild : fermer « plus ou moins violemment, la porte à ceux qui ont activé un adblocker sur leur navigateur. »
 
D’autres médias en ligne, comme L’Express, apparaissent plus nuancés. Ils se contentent en effet d’encourager « leurs lecteurs adblockés à débrayer leur extension, à grands coups de panneaux pédagogiques et de modes d'emploi ad hoc. » Donnant donnant, ces mêmes médias promettent de « diminuer la gêne, incontestable, occasionnée par certains formats publicitaires intrusifs », peut-on lire dans L’Express.

Une semaine pour convaincre. À l’issue de cette semaine, les éditeurs « espèrent qu'ils auront convaincu une partie de leurs lecteurs que les adblockers sont une menace sérieuse, pour les sites de médias mais également pour la pluralité de l’information. » Eux-mêmes devront s'attaquer à une tâche ingrate : remédier aux perturbations engendrées par la publicité sur leurs sites. Des deux côtés, il reste donc du boulot.