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Samuel Paty, les mensonges de l’adolescente au cœur de l’escalade mortifère



Journaliste pour VA Press. En savoir plus sur cet auteur




8 Mars 2021

Le Parisien-Aujourd’hui en France montre comment les mensonges d’une adolescente sur les cours de Samuel Paty ont lancé la machine infernale qui a conduit à son assassinat. L’ado qui n’avait jamais assisté aux cours sur la liberté d’expression dit avoir menti et inventé pour plaire à son père.


Creative Commons - Pixabay
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A 13 ans, elle a lancé la machine infernale qui a amené à la décapitation de Samuel Paty. « Selon nos informations, Z., l'adolescente à l'origine de la polémique qui a conduit à l'assassinat de ce professeur d'histoire de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) a reconnu lors de sa garde à vue puis devant le juge antiterroriste qu'elle n'avait pas assisté au fameux cours de l'enseignant défunt sur la liberté d'expression. « [...] Je n'étais pas là le jour des caricatures », a admis la collégienne lors de sa mise en examen pour « dénonciation calomnieuse » le 25 novembre dernier. Ce mensonge aux conséquences tragiques s'inscrit dans un contexte familial : complexée par la réussite scolaire de sa sœur jumelle, Z. n'aurait pas osé avouer à son père les motifs réels de son exclusion peu avant le drame, liés en fait à son mauvais comportement » raconte Le Parisien-Aujourd’hui en France

Préférant dire à son père que le professeur qu’elle avait été exclue deux jours pour avoir tenu tête à Samuel Paty lors d’un débat sur la liberté d’expression et Charlie Hebdo, l’adolescente est allée jusqu’à prendre la tête d’un groupe de collégiens qui ont mené une bronca contre le professeur. Mouvement sur lequel s’est appuyé le père de la jeune fille qui a publié une vidéo racontant sa version tronquée des faits et qui a motivé la décapitation perpétrée seulement dix jours après le cours.

La version de l’adolescente qui explique avoir fait cela pour éviter la réprobation de son père ne convainc pas la partie civile de la famille de Samuel Paty qui se souvient de la procédure engagée contre la victime. « « Il a affirmé que je perturbais le cours et m'a dit du balai », avait-elle déclaré aux policiers de Conflans lors de son dépôt de plainte contre l'enseignant pour « diffusion d'image pornographique » le 8 octobre. Sur fond d'accusations d'islamophobie au sein du collège, une polémique artificielle avait alors éclaté, abondamment relayée et amplifiée sur les réseaux sociaux par Brahim Chnina, 48 ans, le père de l'élève, et Abdelhakim Sefrioui, un militant islamiste fiché S. Jusqu'à revenir aux oreilles du jeune Abdoullakh Anzorov. Radicalisé depuis plusieurs mois, le futur terroriste de 18 ans, d'origine tchétchène et habitant Evreux (Eure), cherchait un prétexte pour faire le djihad » rappelle le quotidien.