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Olivier Véran annonce la fermeture des bars et restaurants à Aix et Marseille







24 Septembre 2020

Lors de son point presse hebdomadaire sur la situation sanitaire et la pandémie de Covid-19 en France, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a dévoilé une nouvelle carte de France et de nouveaux niveaux d’alerte. Avec ces derniers, de nouvelles mesures ont été annoncées, dont la fermeture des bars et restaurants pour la métropole d’Aix-Marseille.


Aix-Marseille placée en « zone d’alerte maximale »

La nouvelle carte de France de la circulation du virus de la Covid-19 prévoit deux niveaux d’alerte de plus que la simple « zone rouge ». Si ce niveau existe encore, devenant « zone d’alerte », il existe désormais des « zones d’alerte renforcée » et des « zones d’alerte maximale ». Un dernier niveau, celui « d’État d’urgence sanitaire » a été prévu, mais n’a pas encore été activé.

La métropole d’Aix-Marseille est la seule placée en « zone d’alerte maximale » de Métropole, l’autre étant la Guadeloupe. Dans ces zones, Olivier Véran annonce la fermeture de l’ensemble des bars et restaurants et de tous les établissements accueillant du public sauf dans le cas où un protocole sanitaire strict est déjà prévu, comme pour les théâtres ou les cinémas.

L’incompréhension de la profession

Sans surprise, les annonces ont été très mal perçues par les professionnels de l’hôtellerie-restauration. Parmi eux, le chef Philippe Etchebest, pas concerné par la fermeture des restaurants mais qui avait déjà prix la parole en défense des restaurateurs, a jugé qu’il s’agissait d’une « punition ». « Pourquoi on est montré du doigt ? On passe pour une profession dangereuse. On stigmatise notre profession, il faut arrêter (...) Là on est en train de se noyer et on nous enfonce la tête sous l’eau. Stop », a-t-il déclaré sur BFMTV le 24 septembre 2020.

Mais, surtout, ce sont les élus locaux qui sont montés aux créneau, critiquant une décision arbitraire qui n’a pas été prise en concertation avec les maires des villes concernées. Michèle Rubirola, maire de Marseille, s’est dite « en colère » et a demandé un report de 10 jours de cette mesure. La maire d’Aix-en-Provence, Maryse Joissains, a été plus directe : « il faut calmer les gens, ils font tout le contraire... Là on dérape, moi je dis : ferme-là Véran ! La haute administration est en train de devenir folle », a-t-elle jugé dans les colonnes de La Provence.