NLTO
/ Magazine d'actualité politique, économique et internationale /




PLF 2023 : le 49.3 dégainé le 19 octobre 2022 malgré l’opposition des Français ?







18 Octobre 2022

En difficulté, et en minorité, à l’Assemblée nationale, le gouvernement a laissé très rapidement entendre que l’article 49.3 de la Constitution, qui permet une adoption de texte sans besoin du vote du Parlement, allait être utilisé dans le cadre du vote sur le Budget 2023. Mais les Français, de leur côté, sont une majorité à désapprouver.


Olivier Véran annonce le 49.3 pour mercredi 19 octobre 2022

PLF 2023 : le 49.3 dégainé le 19 octobre 2022 malgré l’opposition des Français ?
Au fil des annonces, la question n’était plus de savoir si le 49.3 allait être utilisé, mais quand. Mercredi 12 octobre 2022, le Conseil des ministres avait décidé que son utilisation était autorisée, et désormais Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, a donné mardi 18 octobre 2022 une date. L’article 49.3 pourrait être utilisé dès le mercredi 19 octobre 2022 devant les députés.

La question qui reste en suspens est celle des amendements qui seront ciblés par cette tentative de passage en force… et la réaction des oppositions. En cas de 49.3, seule une motion de censure contre le gouvernement peut bloquer l’adoption du texte, mais les oppositions ne semblent pas faire front uni. L’extrême-droite ne devrait pas voter de motion de censure portée par l’extrême-gauche, et inversement. Une aubaine pour l’exécutif.

Les Français sont opposés au 49.3

Si le gouvernement peut espérer que les conflits entre les partis lui permettent de faire adopter les textes, il risque néanmoins de s’attirer les foudres des Français. Alors que les tensions sociales sont au plus haut, le « passage en force » pourrait les exacerber, surtout selon les amendements qui seront ainsi adoptés.

BFMTV, mardi 18 octobre 2022, a en effet dévoilé un sondage mené par l’institut Elabe qui dévoile que 66% des Français ne veulent pas d’une utilisation du 49.3. Une opposition majoritaire chez les sympathisants de tous les partis d’opposition. Seuls les sympathisants du parti présidentiel Renaissance y sont majoritairement favorables.