Avec Atacadão, Carrefour veut importer en France le low-cost brésilien

Atacadão, c’est tout l’inverse de Carrefour. Là où le distributeur français propose des supermarchés conçus de manière traditionnelle, avec de belles allées et un rayonnage complet, Atacadão joue la carte de l’ultra low-cost. Comme Lidl ou encore Aldi, tout du moins à leurs début, le rayonnage est sommaire, industriel, les produits sont encore dans les cartons… Les magasins Atacadão ressemblent plus à des entrepôts qu’à des supermarchés.

Les quantités vendues aussi le rapprochent plus du grossiste que du commerce de détail. Des emballages plus gros et moins de choix pour un même produit. Atacadão propose la possibilité d’acheter des palettes entières, avec de plus un prix décroissant en fonction de la quantité. D’ailleurs, les professionnels y font leurs stocks, tout comme les particuliers… Une grande différence par rapport aux grossistes classiques qui ne sont pour le coup réservés qu’aux pros.

Face à la hausse des prix, l’argument principal d’Atacadão a de quoi séduire : entre 10% et 15% de moins par rapport au marché. Néanmoins, les clients pourraient être déstabilisés face au manque d’offre sur un même produit, et face à la quantité qu’il est nécessaire d’acheter. Car comme tout grossiste, pour proposer des prix bas, Atacadão ne propose que des gros volumes.

Carrefour a donc décidé de tenter l’expérience, pour marcher sur les plates-bandes de Lidl et Aldi. Le premier magasin Atacadão devrait sortir de terre en Île-de-France à la fin du troisième trimestre 2023, selon le projet du groupe. Et si le succès est au rendez-vous, le groupe pourrait lancer de nouvelles ouvertures partout en France.