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Le rapatriement d’œuvres irakienne pillée devient réalité



Journaliste pour VA Press. En savoir plus sur cet auteur




22 Septembre 2021

Après des années de traques des biens volés, de saisies et de procédures judiciaires, l’UNESCO se félicite du rapatriement en fanfares d’œuvres irakiennes pillées dans les années 1990 et 2000.


Creative Commons - Pixabay
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La tablette de Gilgamesh est un joyau culturel irakien. Après des années d’errances au gré, l’objet volée dans un musée irakien en 1991 va être rendu à l’Irak par les États-Unis. « La restitution de ce précieux ouvrage est l'aboutissement de décennies de coopération entre les États, tels que les États-Unis et l'Irak, tous deux signataires de la Convention de 1970 de l'UNESCO, qui offre aux pays un cadre juridique et pratique pour prévenir le trafic illicite et assurer la restitution des objets volés à leurs propriétaires légitimes. La restitution de la tablette de Gilgamesh est également un symbole de mobilisation internationale à grande échelle, tant de la part des pays que d'organisations telles que l'UNESCO, pour prévenir et lutter contre le trafic illicite d'objets antiques » explique l’organisation internationale chargée du patrimoine.

La collaboration des Etats-Unis est clé dans la lutte contre les trafics illicites. Le pays représente 44% du marché global de l’art et ses institutions sont très offensives dans le domaine. « Les autorités des États-Unis, qui sont une partie prenante clé, représentant, selon les estimations, 44% du marché mondial de l'art, ont fait des progrès significatifs ces dernières années. Grâce à l'amélioration du cadre législatif et à l'aide des principales institutions culturelles, l'Unité américaine de lutte contre le trafic d'antiquités a, au cours de la seule année 2021, aidé à restituer des objets de valeur aux populations du Pakistan, du Cambodge, de la Thaïlande, du Népal et du Sri Lanka » poursuit l’Unesco.

L’Irak, berceau de civilisations millénaires est un haut lieu de la recherche archéologique. Les conflits et guerres civiles qui ont secoué le pays ont très largement participé à une disparition de nombreuses œuvres inestimables. Le retour prévu de milliers d’entre elle avec le soutien de l’Unesco pour en faire l’inventaire est une excellente nouvelle pour un pays qui n’a pas encore renoué avec la stabilité politique.