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Les députés LREM refusent les 12 jours de congés pour les parents en deuil







30 Janvier 2020

Jeudi 30 janvier 2020, un débat houleux s’est déroulé à l’Assemblée nationale autour d’une proposition de loi présentée par le groupe UDI-Agir concernant les congés payés pour deuil de parents dont un enfant décède. La proposition voulant allonger le congé actuellement prévu de 5 à 12 jours, mais la majorité a rejeté l’amendement.


Seulement 5 jours de congés en cas de décès d’un enfant

Pixabay/Lars_Nissen_Photoart
Pixabay/Lars_Nissen_Photoart
La législation en vigueur en France prévoit, pour les parents dont un enfant décède, un congé de 5 jours seulement. Pour le rapporteur, Guy Bricout, une telle durée n’est « pas à la hauteur » et ne permet pas de « reprendre pied suite à la mort d’un enfant ». Il a également rappelé qu’en France, chaque année, 4.500 enfants décèdent avant leur majorité, de causes naturelles, violentes ou accidentelles.

L’objectif de l’UDI était donc de laisser un peu plus de temps aux parents endeuillés. « La tragédie de la tragédie » selon François Ruffin (FI) qui a déclaré que « douze jours, je pensais que ça passerait comme une lettre à la poste » comme le relate l’Express. Mais, finalement, le projet a été retoqué après un vote très serré : 40 voix contre, majoritairement LREM, contre 38 voix pour.

Un problème lié au paiement du congé

Muriel Pénicaud, ministre du Travail, a estimé de son côté que le rejet de cet amendement est justifié par la nature du congé qui était payé « 100% par l’entreprise ». Un problème alors que le gouvernement tente le tout pour le tout pour réduire les charges des sociétés en France. Une position également soutenue par la députée LREM Sereine Mauborgne qui a déclaré « quand on s'achète de la générosité à bon prix sur le dos des entreprises, c'est quand même un peu facile ».

En cas de décès d’un enfant, il sera toujours possible pour l’employeur de créer une cagnotte, un compte de dons, pour que les collègues puissent offrir des jours de congés et des jours de RTT, mesure adoptée par l’Assemblée.