NLTO
/ Magazine d'actualité politique, économique et internationale /




Vaccins : face aux retards de livraison, l’Italie réfléchit à une action en justice







21 Janvier 2021

Alors que la vaccination commence à prendre de l’ampleur partout dans le monde, le laboratoire Pfizer a annoncé aux pays européens que des retards de livraison seront à prendre en compte. Une mauvaise nouvelle qui n’a guère plu à Domenico Arcuri, M. vaccination en Italie, qui a menacé de saisir la justice. Mais pour Pfizer, il n’y a pas lieu d’intenter une action.


Des retards de livraison dans les vaccins partout en Europe

Pixabay/PhotoLizM
Pixabay/PhotoLizM
Si la livraison des vaccins a bel et bien commencé, Pfizer s’est rapidement retrouvé dans l’impossibilité de livrer les flacons attendus. En cause : des travaux nécessaires sur les lignes de production pour, justement, accélérer la fabrication du vaccin contre la Covid-19. Tous les pays européens sont concernés.

Domenico Arcuri, à la tête de la campagne de vaccination en Italie, n’a toutefois pas apprécié ce retard : pour la péninsule italienne, ce sont 29 % de livraisons de moins qui sont attendues, de quoi, en tout cas un temps, faire craindre des ralentissements dans la vaccination voire mettre en péril la distribution de la deuxième dose obligatoire et qui doit être inoculée sous trois semaines. Il a donc annoncé qu’il avait l’intention d’attaquer le laboratoire en justice.

Moins de flacons… mais plus de doses

Le laboratoire, face à cette menace, n’a pas manqué de répondre au gouvernement italien. Au Financial Times, Pfizer a expliqué qu’il n’y avait en réalité pas de réel retard… car les contrats européens mentionnent des « doses » et non des « flacons ». Or, l’Agence européenne du médicament a précisé que dans chaque flacon il était possible de récupérer 6 doses de vaccin contre 5 attendues. Résultat : les pays ont en réalité reçu 20 % de doses en plus par rapport à ce qui était prévu.

Autre détail, et non des moindres, les livraisons promises sont calculées, toujours selon les contrats, en trimestre, et non par mois ou par semaine. En cas de retard, le laboratoire a donc le temps de se rattraper avant d’être en faute. Et c’est justement ce qui devrait se passer : dès la mi-février, en théorie, les doses livrées seront conformes aux prévisions