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Réforme des retraites : pas d’appel à la grève à la SNCF pour le 11 février 2023







7 Février 2023

La mobilisation contre la réforme des retraites se poursuit en France. Une nouvelle journée de grève, avec plus de 200 rassemblements prévus dans toute la France, se tient le 7 février 2023. Et elle sera suivie d’une autre journée, samedi 11 février 2023. Mais les syndicats ne veulent pas perdre l’avantage de l’opinion publique.


Une journée de mobilisation en plein chassé-croisé des vacances

Réforme des retraites : pas d’appel à la grève à la SNCF pour le 11 février 2023
Afin de permettre au plus grand nombre de défiler dans la rue sans devoir officiellement se mettre « en grève », les syndicats ont opté pour une journée de mobilisation le 11 février 2023. Un samedi, mais surtout un samedi de chassé-croisé des vacances d’hiver. La zone B, qui comprend Paris, commence ses deux semaines de congés, tandis qu’on attend le retour des familles n’ayant pris qu’une semaine hors de leur domicile.

La question se posait alors, pour les syndicats et tout particulièrement de la SNCF : fallait-il se mobiliser massivement. D’un côté, la mobilisation massive un tel samedi aurait créé de nombreux problèmes, d’un autre côté l’objectif était de faire défiler le plus de personnes possible dans la rue. Mais le risque que les grèves, ce jour-là, fassent basculer l’opinion publique était réel.

Pas d’appel à la grève à la SNCF

Or, la bataille sur la réforme des retraites est surtout une bataille d’opinion… que les syndicats sont en train de gagner. Une majorité de Français, près des deux tiers, est contre la réforme. Et 7 Français sur 10 soutiennent la mobilisation. Le gouvernement aurait pu espérer qu’en empêchant les Français de partir en vacances ces derniers se seraient détournés des syndicats. Mais les syndicats ont vu la chose arriver.

À la SNCF, pour le 11 février 2023, pas d’appel à la grève. Ils incitent les cheminots à manifester, mais les transports devraient rouler à peu près normalement. Les Français pourront donc partir en vacances, et les syndicats être épargnés de certaines critiques qui leur sont faites, comme la « prise en otage ».

Et l’absence de grève pourrait in fine être bénéfique pour la mobilisation dans la rue : les personnes qui souhaitent manifester pourront facilement rejoindre les rassemblements avec le train...