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L’Homme de Néandertal aurait disparu même sans l’Homo Sapiens







2 Décembre 2019

L’homme de Néandertal, autre espèce de l’animal « homo » qui a un temps cohabité avec l’Homo Sapiens, notre ancêtre, a disparu aux alentours de l’an 40.000 avant JC. Les chercheurs estiment que l’Homo Sapiens a joué un rôle dans cette extinction ayant migré du continent africain vers le continent européen 20.000 ans auparavant. Il aurait même été une des causes principales de cette extinction. Sauf qu’une nouvelle recherche vient contredire, en partie, cette thèse.


Trois facteurs étudiés pour la survie de l’espèce Homo neanderthalis

Publiée le 27 novembre 2019 dans la prestigieuse revue scientifique Plos One, la nouvelle étude sur l’extinction de l’Homme de Néandertal vient donner une lumière nouvelle sur son extinction. Les auteurs, Krist Vaesen, Fulco Scherjon, Lia Hemerik et Alexander Vanderpoorte, ont étudié trois facteurs majeurs ayant influencé la survie de l’Homo Neanderthalis.

Un des facteurs est la consanguinité, l’Homme de Néandertal n’ayant pas une population très importante, entre 10.000 et 70.000 individus. Une population, qui plus est, répartie en groupes disparates et éloignés, ce qui n’aidait pas à l’amélioration du patrimoine génétique. Une cause qui n’est toutefois pas suffisante à expliquer leur disparition.

Les chercheurs ont donc poussé la modélisation de la survie de l’homme de Néandertal plus loin, y ajoutant l’effet Allee, l’impossibilité de certaines populations de se multiplier à cause d’un manque de choix pour la reproduction et d’un manque de ressources, ainsi que les fluctuations naturelles de la natalité et la mort.

L’homme de Néandertal n’aurait pas survécu

Si les chercheurs ne peuvent pas juger du rôle réel que l’Homo Sapiens a joué dans l’extinction de l’homme de Néandertal, il peut très bien avoir été un catalyseur et avoir accéléré sa disparition, ils sont toutefois convaincus que même sans l’intervention de l’Homo Sapiens, l’Homo Neanderthalis n’aurait pas survécu.

« Nous savons que les populations néandertaliennes étaient déjà petites, fragmentées et affectée par la consanguinité, et les effets de ces paramètres peuvent, à eux seuls, expliquer leur disparition », précise Krist Vaesen dans l’article.