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David Fattal, l'homme fatal







26 Juin 2014

À trente-quatre and, David Fattal, physicien surdoué et Français, vient de mettre au point, une technique d’holographie mobile, capable de révolutionner, non seulement le domaine du jeu vidéo, mais plus largement, ceux du shopping ou de la médecine. Chapeau.


David Fattal
David Fattal
C’est fatal, mais fatal, dans le sens, c’est une tuerie ! Installé à Stanford, en Californie, le petit génie Français, né en 1979, docteur en physique, vient de faire une découverte, qui pourrait bien révolutionner des secteurs aussi larges que celui du jeu vidéo, mais également l’activité de shopping, ou l’imagerie médicale. Comment ? Il a mis au point une technologie, haute, il va sans dire, d’holographie portable, capable de propulser ce qui est jusqu’à présent - plat - les tablettes tactiles, les écrans, les smartphones, les montres ou les consoles, en 3D.
 
Ainsi, avec sa trouvaille géniale, qui est loin d’être un gadget, David Fattal, est diplômé de Polytechnique, et est l’auteur d’une thèse sur la téléportation quantique. On ne précise, pas, c’est un fan de Star Trek depuis la première heure. Pour en revenir au sujet qui nous intéresse, les surfaces planes comme un écran de portable, vont passer en relief, grâce à cette technique d’holographie mobile. Des exemples pour mieux comprendre : le visage de la personne à qui l’on parlera au téléphone s’animera en relief, comme si elle sortait de l’écran. C’est en 3D également, que l’utilisateur pourra se balader sur le plan interactif de son GPS.
 
David Fattal, a planché sur le système totalement innovant, de l’image fixe ou de la vidéo en 3D haute définition que l’on pourra percevoir en relief, sans lunette et quelque soit l'endroit où on se place. Un principe qui se base sur la diffraction. Et plus précisément, explique t-il, dans Libération, celui de « guider la lumière à travers des pixels multidirectionnels dans un écran à cristaux liquides, rétroéclairé. Cela permet, par exemple, de voir tous les profils d’un visage et de tourner autour de l’image comme devant un objet réel.» 
 
Avec un cerveau si bien fait, on comprend que David Fattal ait été le premier Français à recevoir, l’année dernière, le prix de la MIT Technology Review pour les moins de 35 ans. Résultat, aujourd’hui, il travaille au laboratoire de recherche de Hewlett-Packard, aux États-Unis. Au programme, libre comme l’air, il planche sur l’ordinateur quantique, la nanophotonique, ou nano-optique, soit l'étude de la lumière et de ses interactions avec la matière à des échelles nanométriques. Il travaille aussi sur la l’interconnexion optique, « une technique, qui consiste à remplacer l’électricité par la lumière pour véhiculer des bits d’informations sur le processeurs d’ordinateurs. », l’un des énormes challenges de demain.
 
Car ce principe d’holographie portable pourrait considérablement bousculer les imageries numérique et médicale. D’une part avec la multiplication « d'applications en échographie, en chirurgie. » Au-delà, l’infini des possibles, on le touche du doigt, avec une activité de shopping inédite : on peut imaginer sur les sites de commerce en ligne, des objets tridimensionnels, y compris des jeux vidéos pour mobiles en 3D, mis sur le marché, a priori l’année prochaine. On vous le dit, David Fattal, c’est l’homme fatal. Une tuerie quoi.

David Fattal, l'homme fatal