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Le moral des ménages toujours en baisse, la consommation ralentie ?







28 Avril 2022

Après la période de la pandémie, durant laquelle le moral des ménages a été durement touché du fait de l’incertitude qui planait sur le monde, 2021 a été marquée par un regain de confiance. Mais l’inflation et, surtout, la guerre en Ukraine et les incertitudes géopolitiques ont fait retomber le moral des ménages au plus bas.


Le moral des ménages continue de s’écrouler en France

Pixabay/Abbat1
Pixabay/Abbat1
La situation internationale inquiète, et très fortement. Selon les données de l’Insee publiées le 27 avril 2022, le moral des ménages continue sa chute entamée au dernier trimestre 2021. Désormais, l’indicateur est à -88, soit un niveau similaire à mars 2020, lors du premier confinement généralisé, et à décembre 2018, lorsqu’éclatait la crise des Gilets Jaunes. Une situation qui n’est pas une bonne nouvelle pour l’économie française.

Face à l’incertitude ambiante, en effet, les ménages ont tendance à ne pas consommer : l’Insee souligne notamment que les achats d’envergure risquent d’être délaissés. « En avril, la proportion de ménages estimant qu’il est opportun de faire des achats importants baisse plus fortement qu'en mars : le solde correspondant perd neuf points et se situe nettement au-dessous de sa moyenne de longue période. »

Niveau de vie et situation personnelle inquiètent les Français

Bien qu’en avril 2022 il y ait une petite amélioration, les Français continuent de s’inquiéter fortement pour le niveau de vie en France. Une inquiétude liée à l’inflation élevée et qui fait tomber l’indicateur à -56. En septembre 2021, ce même indicateur était de -26, et il chute quasi constamment depuis.

De la même manière, la « situation personnelle future » atteint un niveau rarement vu, avec un indicateur qui s’établit à -20 en avril 2022. Il faut remonter à avril 2020 pour retrouver un tel niveau qui était alors lié à la pandémie de Covid-19.

Le moral des ménages au plus bas conduit ces derniers à vouloir épargner plutôt que dépenser. Or, et alors que les prix augmentent, une telle décision risque d’avoir un effet négatif sur la croissance française, alors que le pays ne s’est pas encore remis de la récession connue en 2020 malgré la croissance exceptionnelle de 2021.