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Vaisselle jetable sans plastique : l’UFC dénonce sa dangerosité







20 Mai 2021

L’interdiction de la vaisselle jetable en plastique avait été décidée pour lutter contre la pollution. Mais les produits désormais disponibles, censés être plus écologiques, ne sont pas exempts de problèmes. L’UFC-Que Choisir dévoile une étude qui démontre qu’ils sont polluants et même dangereux pour la santé.


Plus de plastique dans la vaisselle jetable mais…

Pixabay/Bilderjet
Pixabay/Bilderjet
Décidée en 2015 dans le cadre de la loi Transition énergétique pour la croissance verte, l’interdiction de la vaisselle en plastique en France est entrée en vigueur en deux étapes : le 1er janvier 2020 pour ce qui est des assiettes, verres et gobelets, et janvier 2021 en ce qui concerne les pailles et les couverts. Les producteurs se sont donc adaptés proposant, aux consommateurs, des produits différents, sans plastique cette fois.

Mais l’UFC-Que Choisir, dans une étude publiée le 19 mai 2021 et réalisée avec trois autres associations de consommateurs européennes, dénonce une réglementation trop laxiste qui permet aux industriels de proposer des produits en réalité dangereux pour la santé et l’environnement.

Des produits remplis de produits toxiques et qui ne sont même pas recyclables

C’est l’un des paradoxes de ce changement : alors que la critique faite à la vaisselle en plastique était son impossibilité à être recyclée, l’UFC dévoile que certains substituts vendus aujourd’hui ne peuvent pas l’être non plus. C’est le cas des produits à base de bambou, palmier ou canne à sucre et traités avec un liant hydrophobe.

Mais ce n’est pas ce qui inquiète le plus l’association qui a testé, avec les trois autres associations européennes, 57 produits achetés en France, Danemark, Espagne et Italie. Dans 66% d’entre eux ont été retrouvés des composés perfluorés qui sont potentiellement cancérogènes et toxiques. Outre un risque direct pour la santé des utilisateurs, puisque ces composés sont en contact immédiat avec la nourriture, l’UFC dénonce également l’impossibilité du compostage de ces produits car cela « aboutira à relâcher dans les sols ces substances particulièrement persistantes ».