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Lutte contre le sida : un échec pour la France







28 Novembre 2019

Le dimanche 1er décembre 2019 se tiendra la nouvelle édition de la journée mondiale de lutte contre le sida, lancée en 1988. À cette occasion, le Conseil national du sida (CNS) dévoile un rapport sur la lutte en France estimant qu’elle est un « échec ». Le Conseil demande que les pouvoirs publics se remobilisent rapidement.


Aucune réduction de l’épidémie en France

Piwabay/Anqa
Piwabay/Anqa
Le Conseil national du Sida n’y va pas par quatre chemins pour décrire la situation de la lutte contre la maladie dans l’Hexagone. « La situation actuelle est inacceptable alors que tous les outils permettant d’enrayer l’épidémie sont disponibles, qu’il s’agisse du dépistage du VIH ou des traitements dans leurs différents usages préventifs », écrit-il dans son rapport tout en réclamant « une remobilisation forte sur le plan national ».

Le Conseil pointe du doigt, notamment, l’état de l’épidémie de sida en France. Chaque année, 6.400 personnes découvrent être atteintes du sida sur le territoire français, un nombre que le Conseil juge « stable » et qui montre que les politiques publiques ne sont pas assez poussées pour faire reculer la maladie. Pourtant, aujourd’hui, entre les tests permettant les dépistages à la maison et les thérapies qui permettent de vivre plus longtemps tout en empêchant la transmission du virus lors de rapports non protégés, l’épidémie devrait être en phase de décroissance.

Un début d’amélioration ?

Le CNS rappelle toutefois dans son rapport que « les données récentes suggèrent l’amorce d’une inflexion » de l’épidémie. Des données qui « restent à confirmer » ce qui signifie que les pouvoirs publics ne doivent pas se démobiliser.

En particulier, les populations homosexuelles et les populations étrangères restent fortement à risque alors qu’elles se « contaminent en France » et ne sont, de fait, pas de nouveaux vecteurs de contamination. Pour rappel, en 2016, selon les estimations officielles, 24.000 personnes étaient atteintes du sida sans le savoir, dont 38% d’homosexuels.