NLTO
/ Magazine d'actualité politique, économique et internationale /




En Chine, la prison pour les défenseurs des droits de l’Homme



Journaliste pour VA Press. En savoir plus sur cet auteur




28 Septembre 2022

La FIDH a lancé l’alerte concernant la détention de deux défenseurs des droits de l’hommes chinois. Huang Xueqin, une journaliste indépendante et Wang Jianbing, militant des droits de l’homme sont privés de liberté depuis un an pour avoir fait leur travail.


Creative Commons - Pixabay
Creative Commons - Pixabay

Plus les mois passent, moins la pression s’exerce sur un pouvoir arbitraire. C’est pour donner tort à cette tendance que la FIDH a relancé l’alerte sur la détention de deux défenseurs des droits de l’homme chinois, emprisonnés depuis un an. « Le 19 septembre 2022 marque un an de détention pour deux jeunes défenseurs des droits humains chinois : Huang Xueqin, une journaliste indépendante et personne-clé du mouvement #MeToo en Chine et Wang Jianbing, un défenseur du droit du travail. La Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) et d'autres groupes de la société civile appellent les autorités chinoises à respecter et protéger leurs droits en détention, incluant l'accès à un avocat, une communication libre avec les membres de leurs familles, le droit à la santé et le droit à l'intégrité physique. Nous mettons l'accent sur le caractère arbitraire de leur détention, et faisons appel aux autorités pour les libérer et les autoriser à continuer leurs activités qui constituent d'importantes contributions à la justice sociale » avance le communiqué de l’ONG.

La journaliste Huang Xueqin a marqué les esprits pour son courage depuis des années dans le traitement d’affaires sensibles pour divers médias chinois « Le 17 octobre 2019, elle a été arrêtée par la police à Guangzhou et détenue durant trois mois en « résidence surveillée » pour avoir simplement posté un article sur le mouvement contre l'amendement de la loi d'extradition à Hong Kong » appuie la FIDH. Le militant Wang Jianbing s’est d’abord engagé pour la défense de causes sociales comme le handicap, l’éducation ou les conditions de travail. 

« Le 19 septembre 2021, les deux défenseur·es des droits humains ont été emmené·es par la police de Guangzhou ; 37 jours plus tard, Huang Xueqin et Wang Jianbing étaient formellement arrêtés et accusés « d'inciter à la subversion du pouvoir d'État ». En utilisant la situation sanitaire due à la Covid-19 comme prétexte, elle et ilsont été détenus à l'isolement durant cinq mois et ont fait l'objet d'interrogatoires secrets, dans des conditions similaires à celles de la « résidence surveillée dans un lieu désigné ». Après des mois de retard et en l'absence de garanties de procédures équitables, leur dossier a été transféré au tribunal pour la première fois au début du mois d'août 2022 » poursuit le communiqué.