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Le pétrole atteint de nouveau les 120 dollars le baril







30 Mai 2022

Le prix du baril de brut en Bourse, lundi 30 mai 2022, a de nouveau dépassé le seuil symbolique des 120 dollars, à la hausse. Une augmentation liée aux craintes des marchés face à un accord dans l’Union européenne concernant le 6e paquet de sanctions à l’encontre de la Russie. Un paquet qui pourrait inclure un embargo sur le pétrole russe, mesure qui est loin de faire l’unanimité.


Le baril de pétrole au plus haut depuis fin mars 2022

Le pétrole atteint de nouveau les 120 dollars le baril
L’ouverture de la Bourse, lundi 30 mai 2022, a été marquée par un prix du baril de pétrole en hausse de près de 1%. Une augmentation légère mais qui permet au baril de Brent de franchir, à la hausse, la barre symbolique des 120 dollars, un niveau que le brut n’avait plus atteint depuis fin mars 2022. La situation en Ukraine était encore floue, et la Bourse craignait le pire concernant l’approvisionnement en pétrole.

Désormais, si la situation en Ukraine reste incertaine mais semble plus claire, la Bourse s’inquiète d’un possible embargo sur le pétrole russe de la part de l’Union européenne. Une sanction économique évoquée à plusieurs reprises par l’UE mais qui n’a jamais été incluse dans les sanctions adoptées. En cause, la réticence en premier lieu de l’Allemagne, qui a toutefois changé de position, mais surtout de la Hongrie.

Un embargo qui protège la Hongrie pour adopter la mesure ?

La Hongrie a toujours déclaré son opposition à l’embargo sur le pétrole russe, et pour cause. Si une proximité entre Vladimir Poutine et Viktor Orban n’est pas à exclure, ce qui inquiète Budapest est surtout la dépendance du pays. Les importations russes représentent en effet 65% de la consommation de pétrole annuelle hongroise.

Puisqu’il faut l’aval de l’ensemble des 27 pays de l’Union européenne pour qu’une sanction soit adoptée, une nouvelle proposition a été faite dimanche 29 mai 2022 : un embargo présentant une exception de taille. L’oléoduc Droujba, qui relie Russie et Hongrie (et d’autres pays de l’est de l’Europe) serait exempté de l’embargo, ce qui permettrait de garantir l’approvisionnement.

De quoi, peut-être, convaincre Budapest de signer l’accord. La Bourse, dans tous les cas, semble convaincue qu’un accord est proche et semble se préparer à une baisse de l’offre de pétrole sur les marchés internationaux.