NLTO
/ Magazine d'actualité politique, économique et internationale /




L’enquête contre la Trump Organization passe dans le domaine pénal







19 Mai 2021

Mauvaise nouvelle pour l’ancien président des États-Unis, Donald Trump, qui rêve toujours de faire son grand retour à la Maison Blanche. Après sa défaite, en 2020, contre Joe Biden, il risque désormais une condamnation pénale pour des malversations financières réalisées par son conglomérat, la Trump Organization.


Une enquête entamée durant son mandat de Président

Pixabay/NadineDoerle
Pixabay/NadineDoerle
L’affaire remonterait à la période précédant son mandat à la tête des États-Unis, soit avant l’année 2016, date de son élection. Et c’est une enquête ouverte durant ce même mandat, en 2018, par le procureur de Manhattan, Cyrus Vance, qui vient de prendre une toute nouvelle tournure. Initialement ouverte dans le domaine civil, elle serait désormais pénale. « Nous avons informé la Trump Organization que notre enquête sur cette organisation n'est plus uniquement de nature civile », a déclaré, le 18 mai 2021, Fabien Levy, porte-parole de la procureure de l’État de New York.

Le changement de statut de l’enquête aurait été décidé après l’obtention, non sans beaucoup de mal, des déclarations fiscales de Donald Trump et de son organisation. Des déclarations que le conglomérat et l’ancien président des États-Unis ont toujours refusé de dévoiler.

Plusieurs allégations de fraude au centre de l’affaire

Si, initialement, l’enquête portait sur des versements que Donald Trump aurait réalisé avant 2016 à l’attention de deux de ses maîtresses présumées, ce qui relevait du domaine du civil, l’obtention en février 2021 des déclarations fiscales semble avoir fait précipiter les choses.

Désormais, Donald Trump et son conglomérat sont soupçonnés de nombreuses fraudes, donc de la fraude fiscale, de la fraude bancaire ou encore de la fraude aux assurances. C’est en 2019 que les premières allégations ont été faites : Michael Cohen, ancien avocat de Trump, avait témoigné devant le Congrès des États-Unis que l’ex-président aurait volontairement fourni des informations incorrectes sur ses actifs dans le but d’obtenir des crédits ou encore des allègements fiscaux.

Donald Trump, de son côté, nie en bloc : pour lui, cette enquête est la « poursuite de la plus grande chasse aux sorcières politique de l'histoire de notre pays ».