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Retraites : ordre dispersé et varié des petites pensions



Journaliste pour VA Press. En savoir plus sur cet auteur




14 Avril 2022

Alors que les annonces des deux finalistes de la présidentielle tournent beaucoup autour des pensions de retraite, il n’est pas évident de s’y retrouver. « Le Monde » a dressé un état des lieux de la situation.


Creative Commons - Pixabay
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Emmanuel Macron et Marine Le Pen proposent la hausse des plus basses pensions à respectivement 1 100 et 1 000 euros. « Le principal dispositif est le minimum contributif, le « mico ». Il concerne les retraités du régime général (anciens salariés du privé, artisans ou commerçants) et les anciens salariés agricoles. S’il est peu connu du grand public, car appliqué automatiquement à la pension de base sans nécessiter de démarche, c’est un dispositif-clé : fin 2021, près de 5 millions de retraités du régime général en bénéficiaient, soit un tiers des retraités de ce régime, selon l’Assurance-retraite. Plus de 40 % des femmes ayant pris leur retraite l’an passé dans ce régime en ont bénéficié » explique Le Monde dans un article qui fait le point sur la situation actuelle. 
« Ce « mico » est vraiment très complexe. S’il s’élève actuellement à 652,60 euros par mois (quand il est versé entier), une majoration d’un maximum de 60,51 euros existe pour ceux qui ont cotisé au moins 120 trimestres au régime général ou au régime des salariés agricoles, portant donc le « mico majoré » à 713,11 euros par mois. Des proratisations de ces montants maximaux s’appliquent en fonction de votre durée d’assurance et de votre nombre de trimestres cotisés au régime général et/ou des salariés agricoles » continue le journal.

Pour les artisans, commerçants ou anciens salariés il n’y a pas de montant minimal. « Chez les fonctionnaires, le minimum s’appelle ainsi « minimum garanti », parfois surnommé « miga ». Votre pension de la fonction publique est portée au niveau du minimum garanti notamment dans les cas suivants : vous avez le nombre de trimestres requis pour une pension sans décote ; vous avez atteint la limite d’âge de votre grade/emploi ou l’âge du minimum garanti (il varie selon les générations et de la catégorie, c’est par exemple 67 ans pour les fonctionnaires sédentaires nés à partir de 1958) ; vous bénéficiez d’une retraite pour invalidité (les autres cas sont détaillés ici). Le « miga » s’élève à 1 200,32 euros par mois. Ce montant maximal concerne les fonctionnaires avec au moins quarante ans de services, il est moindre pour les autres, mais le calcul n’est, ici, pas strictement proportionnel » écrit Le Monde.

L’intérêt d’une pension minimale concerne donc surtout les cas particuliers et la recherche d’une uniformisation qui bénéficiera notamment aux agriculteurs ou petits commerçants. Et ce alors que, rappelle l’article, que ces pensions ne « doivent pas être confondue » avec le minimum vieillesse (ASPA) qui est de 916 euros et que 600 000 personnes touchaient en 2019.