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VIH : Moderna lance les essais d’un vaccin à base d’ARN







18 Août 2021

Tandis que sur les réseaux sociaux la désinformation contre les vaccins à base d’ARN messager pour lutter conte la Covid-19 continue, visant les laboratoires Pfizer/BioNTech et Moderna, cette technologie reste parmi les plus prometteuses pour la médecine. Moderna franchit même un nouveau pas, moins d’un an après la première injection de son vaccin anti-Covid.


L’ARN messager : espoir pour lutter contre le Sida ?

Pixabay/Triggermouse
Pixabay/Triggermouse
Si le vaccin contre le virus Sars-CoV-2 est le premier à base d’ARN messager à avoir obtenu une autorisation de mise sur le marché, accélérée face à l’urgence de la pandémie, les laboratoires étudient et peaufinent cette technologie depuis plusieurs années. Objectif : tenter de combattre des maladies graves qu’on ne sait pas encore guérir aujourd’hui.

Le Sida, notamment, est dans le collimateur de ces laboratoire pharmaceutiques, et Moderna le prouve en lançant dès cette année 2021 un essai clinique pour deux candidats de vaccin contre le VIH, responsable du Sida. La fiche de l’essai clinique de phase I a été publiée sur ClinicalTrials le 11 août 2021.

Un espoir, mais le vaccin n’est pas encore prêt

58 participants séronégatifs vont donc recevoir les doses de deux types de vaccin potentiels contre le VIH développés par Moderna, avant d’être suivis par le laboratoire durant au moins deux ans. Une expérimentation de phase I qui vise avant tout à surveiller les potentiels effets secondaires, tout en essayant de confirmer le pouvoir d’immunogénicité du produit, donc sa capacité à prévenir l’infection du VIH.

Si les tests sont concluants, Moderna pourra alors passer en phase II puis en phase III des tests, avant une possible mise sur le marché… ce qui est loin d’être gagné et qui prendra plusieurs années. D’autant plus que le VIH reste un virus mal compris par les chercheurs, contrairement au coronavirus Sars-CoV-2 qui fait partie des coronavirus, une famille de virus très étudiée et beaucoup plus commune.

Le Sida n’est par ailleurs pas la seule maladie que la technologie ARNm pourrait permettre de guérir, avec le temps : la lutte contre le cancer pourrait également bénéficier, en partie de traitements à base d’ARN messager.