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L’enquête sur les « piqures en soirée » ne dissipe pas le mystère



Journaliste pour VA Press. En savoir plus sur cet auteur




23 Juin 2022

Avec 800 plaintes déposées dans toute la France sur de mystérieuses traces de piqures retrouvées sur le corps après une soirée, un concert ou un passage en boite de nuit la justice a pris au sérieux les signalements. Mais pour l’heure aucune piste ne se dessine.


Creative Commons - Pixabay
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Les témoignages et expériences se ressemblent. Le lendemain d’une soirée, sur le bras, la jambe ou une autre partie du corps, des personnes ont remarqué des traces de piqures. Puis assurent avoir ressenti pour certains des étourdissements ou nausées. « Des cas de piqûres survenues lors de moments festifs ont été rapportés à Lille, Béziers, Nantes, Rennes, Strasbourg, Grenoble, Nancy, Lyon, Bastia, Besançon, Valence ou encore Toulouse. Très récemment, des cas ont aussi été mis en évidence au Hellfest, l’un des plus importants festivals de musique en France, organisé à Clisson, en Loire-Atlantique. D’autres victimes se sont signalées mardi soir, lors de la Fête de la musique, comme à Roanne, dans la Loire. Même les habitants de Pexiora (Aude) ont été confrontés au phénomène lors de la fête de ce petit village de 1 256 habitants. Plus de 800 plaintes ont été déposées en France et 1 098 témoignages ont été recensés au 16 juin, a fait savoir la Direction générale de la police nationale (DGPN) » résume Le Monde.
 
D’après une note de synthèse consultée par l’Agence France presse, il y a bien des similitudes claires avec des personnes, hommes ou femmes, concernées sans avoir pu distinguer la ou les personnes qui leur ont infligé les piqures. « Cette note décrit « des effets immédiats » mais aussi des « effets retardés », avec parfois des « marques de bleus » autour du point rouge caractérisant la piqûre. Les symptômes sont variés et vont « des maux de tête » aux « bouffées de chaleur » en passant par des « vertiges » voire une « perte de connaissance ». L’Office anti-stupéfiants (Ofast) est chargé, depuis quelques semaines, de centraliser « le nombre de faits et les éléments qualitatifs ». Si des investigations devaient conduire à la mise en lumière d’un trafic organisé, l’office saisirait les juridictions interrégionales spécialisées concernées. Pour l’heure, aucun élément probant n’a cependant été mis en évidence par les enquêteurs pour expliquer le phénomène. « Lorsque les actes sont signalés, des prélèvements sont réalisés en priorité » avant même le dépôt de plainte, selon la DGPN » rapporte Le Monde. Tandis qu’aucune trace de drogue n’a été retrouvée, hormis le cannabis éventuellement consommées par certaines victimes.