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Une primaire un peu populaire mais surtout sans consentement des « candidats »



Journaliste pour VA Press. En savoir plus sur cet auteur




19 Janvier 2022

La primaire populaire est une drôle d’initiative puisqu’elle ambitionne de réunir l’électorat de gauche autour d’un « socle commun » issu de ses militants et sans le consentement de plusieurs des candidats.


DR site de la primaire populaire impression d'écran
DR site de la primaire populaire impression d'écran
Drôle de conception de la démocratie. A la primaire populaire de la gauche, plusieurs candidats sont candidats malgré eux. Et parmi eux, Jean-Luc Mélenchon, candidat le mieux placé dans les sondages. « « Jean-Luc Mélenchon n’a jamais donné son accord pour figurer dans ce scrutin : nous demandons donc que son nom soit retiré de tous les supports physiques et numériques » de cette primaire, écrit dans un communiqué Manuel Bompard, directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon. En meeting à Nantes, dimanche, le candidat « insoumis » à la présidentielle avait de nouveau rejeté toute candidature d’union : « Comment je fais pour faire l’union sans créer la confusion ? Ce n’est pas d’union dont on a besoin, c’est de clarté et d’unité populaire  » relaye Le Monde.

« Outre Jean-Luc Mélenchon, l’écologiste Yannick Jadot et la socialiste Anne Hidalgo ont refusé d’y participer. L’ancienne garde des sceaux Christiane Taubira – qui s’est déclarée candidate à la présidentielle samedi –, le député européen Pierre Larrouturou et les candidats issus de la société civile Charlotte Marchandise et Anna Agueb-Porterie ont, quant à eux, dit qu’ils se plieraient aux résultats » poursuit le quotidien.

Avec 288 000 inscrits pour le vote, la primaire populaire s’annonce comme celle de cette élection avec le plus de participants. Mais un nombre tout de même insuffisant pour être un argument d’autorité ou une rampe de lancement pour les candidats déjà en lice depuis des mois. Et c’est donc naturellement que les trois premiers candidats de gauche – selon les sondages – ne reconnaissent pas l’initiative et refuse d’y participer. Mais malgré leur refus, ils seront tout de même sur la ligne de départ sans inciter leurs sympathisants ou militants à y participer. De quoi laisser présager un résultat qui sera tout sauf une candidature unique et qui occupera le champ médiatique pendant encre plusieurs semaines.