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Le Quiet Quitting : quand le salarié ne veut pas en faire plus







19 Août 2022

Les relations entre les entreprises et leurs salariés, au lendemain de la crise sanitaire et alors que l’inflation mine le pouvoir d’achat des ménages, sont en pleine révolution. Si certains décident tout simplement de quitter leur emploi, donnant lieu au phénomène de la « Grande Démission », d’autres préfèrent s’adonner au « Quiet Quitting ».


Quand le salarié ne veut pas en faire plus que de contrat

Le Quiet Quitting : quand le salarié ne veut pas en faire plus
C’est un mouvement relativement silencieux qui commence à prendre de l’ampleur. Lancé en Chine, où il a été fortement réprimé par le régime, il a atteint les États-Unis, puis le Royaume-Uni et désormais l’Australie. Le Quiet Quitting, qu’on pourrait traduire par la « démission silencieuse », ne consiste pas à démissionner à proprement parler. Il s’agit, pour les employés, de ne pas en faire plus que ce qui leur est demandé.

Sur les réseaux sociaux, notamment TikTok, cette tendance est de plus en plus présente. Les salariés respectent quasiment à la lettre leur contrat… ce qui risque de compliquer l’organisation des entreprises. Au lieu d’accorder quelques minutes ou heures de plus à leur travail, ils quittent le bureau exactement à l’heure prévue et refusent les heures supplémentaires, qu’elles soient payées ou non.

Équilibrer vie personnelle et vie professionnelle

L’objectif final est celui, devenu central depuis la crise sanitaire, d’atteindre un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie familiale et personnelle. En refusant de multiplier les responsabilités, en respectant les horaires prévus sans travailler plus, les salariés, notamment les plus jeunes, essayent d’éviter le sur-ménage qui peut donner lieu à des burn-outs.

Si cette vision des chose venait à s’importer en France, elle risquerait de mettre les bâtons dans les roues des projets du gouvernement. Le Sénat a validé, le 1er août 2022, l’augmentation de 50 % du plafond des heures supplémentaires défiscalisées, le portant à 7.500 euros. Mais il se pourrait que les entreprises ne trouvent pas d’employés pour les accepter...